Hier, vers 17 heures 30, on se croyait dans une atmosphère apocalyptique. Une ambiance inhabituelle qui régnait dans tous les trois marchés de la commune de Ziguinchor . A savoir : le marché Saint Maur, communément appelé marché Boucotte, de celui de Tiléne et de grand Dakar.
Ces marchés qui grouillaient de monde en cette période de la journée, présentaient un calme de cimétiere. Point de magasins, de boutiques encore moins d’étales sur le marché.
« Nous sommes des citoyens respectueux des lois de notre pays. Le maire nous aide, c’est pour notre propre sécurité. Donc, il faut respecter les mesures qu’il a prises pour mettre à l’abri les populations de Ziguinchor. Parce que ce sont des milliers de personnes qui fréquentent chaque jour ce marché. Le marché Boucotte est le plus grand parmi les trois de la commune. Et même de la région », a expliqué Bara Diop, commerçant, trouvé devant sa boutique juste après la fermeture dudit marché.
Au marché Mancagne, c’est le même constat. Les marchands sont rentrés plutôt que prévu.
« On range tout, et rentre à la maison. Pour éviter la transmission communautaire, le maire Abdoulaye Baldé a décidé de fermer les marchés à partir de 17 heures. Je ne vois pas d’inconvénients. C’est très normal, c’est une mesure louable et salutaire », a apprécié Mariama Sonko, vendeuse de légumes.
Au marché Tiléne, c’est le même climat qui y régnait hier à 17 heures. Les rues étaient vides, les commerces fermés. Seules quelques vendeuses de salades qui campent le décor.
« Tous les commerçants sont rentrés. Nous sommes seules à être là pour vendre de la salade. Sinon, vous le constatez vous-même, il n y a personnes », a affirmé une vendeuse installée juste à l’entrée principale. Qui poursuit, « c’est de bonne guerre. C’est pour notre sécurité. Cette maladie est très contagieuse. Et, il faut prendre des mesures pour éviter sa propagation ».
Les gérants des restaurants et des bars, des lieux très fréquentés, ont suivi scrupuleusement la mesure. « Bien vrai que nos chiffres d’affaires vont connaitre une baisse, mais il faut respecter les lois, situation oblige », a indiqué Lamine Badji, gérants d’un restaurant. Et de poursuivre, « Mêmes les bars du coin ont baissé rideau. La ville de Ziguinchor représentait une facette apocalyptique », a t il ajouté
la redaction