La presse économique bruissait de rumeurs depuis des semaines. Cette fois, c'est officiel : le groupe français Alstom vient de s'offrir la division ferroviaire du groupe canadien Bombardier.
Près de 7,5 milliards d'euros, c'est la valeur de Bombardier Transport, que vient de s'offrir Alstom. Côté canadien, ce choix est présenté comme une "décision stratégique", pour "se concentrer sur l'aviation d'affaires" et "accélérer le désendettement du groupe". Une entreprise familiale devenue fleuron de l'industrie canadienne confrontée actuellement à des résultats en baisse, à une défiance des investisseurs, et à une ardoise de près de 10 milliards de dollars de dettes.
Pour le français Alstom, cette aquisition doit permettre de passer à une vitesse supérieure en devenant un géant du ferroviaire. Bombardier Transport compte en effet 40 000 salariés, le groupe français 36 000. Le ministre français de l'Economie, Bruno le Maire, salue "une excellente nouvelle pour la France, l'Europe et le Canada", qui doit permettre le développement d'"une industrie ferroviaire européenne forte et compétitive".
Le rachat de la branche Transport de Bombardier par Alstom doit encore être validé par les autorités de la concurrence. Notamment en Europe. L'année dernière, le projet de fusion d'Alstom et de l'allemand Siemens, largement soutenu par Bercy, avait été bloqué par les instances européennes, au grand dam des deux groupes.