Après un faux départ, c’est dans un climat un peu plus apaisé que le président français, Emmanuel Macron, réunit, lundi 13 janvier à Pau, ses cinq homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad). Paris attend qu’ils confirment « explicitement » leur soutien à l’implication militaire française dans la région alors que l’année 2019 y a été marquée par une recrudescence et une mortalité inédites des attaques djihadistes.
Le sommet de Pau avait été décidé par la France dans l’urgence – doublée d’une forme d’exaspération – après la mort, fin novembre au Mali, de treize de ses militaires de l’opération « Barkhane ». D’abord prévue pour le 16 décembre, la rencontre avait été reportée au dernier moment à la suite de l’attaque meurtrière d’une caserne nigérienne par des groupes djihadistes. Les pertes d’une bataille chassaient les autres dans cette guerre contre le terrorisme aux contours mal définis.