La Banque africaine de développement (Bad) a procédé, jeudi dernier, à Abidjan, à l’augmentation de capital la plus importante de son histoire. Celui-ci a connu une hausse de 125 %, passant de 93 milliards de dollars (54.149 milliards FCfa) à 208 milliards de dollars (121.108 milliards FCfa). Ainsi en ont décidé les gouverneurs de la Bad au cours de leur 5ème réunion extraordinaire. «Les gouverneurs ont largement exprimé leur soutien en faveur de cette augmentation générale du capital de la banque», informe un communiqué.
«Un moment historique pour une décision historique», s’est exclamé Akinwumi Adesina, président de la Bad. Selon lui, grâce à l’augmentation générale de capital, la banque africaine sera en mesure de développer plusieurs initiatives d’envergure sur le continent comme le projet «Du désert à l’énergie» qui a pour objectif de fournir un accès à l’électricité à 250 millions de personnes dans la région du Sahel ; le projet «Afawa» visant à accorder aux femmes trois milliards de dollars de nouveaux financements. La Bad entend également doubler le financement climatique et faire de la Zone de libre-échange continentale africaine une réalité.
Représentant le Sénégal à cette rencontre, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a encouragé la Bad à faire de l’augmentation de projets pour le développement du secteur privé une priorité durant les cinq prochaines années. Il s’est dit convaincu que ces ressources financières additionnelles permettront à la banque de faire plus et mieux en faveur des investissements dans les infrastructures et projets créateurs d’emplois, surtout pour les femmes et les jeunes, tout en protégeant l’environnement.