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CRISE À L'UNIVERSITÉ ASSANE SECK : BOYCOTT DES EXAMENS FACE AUX PROMESSES NON TENUES

Depuis quelques jours, l'Université Assane Seck de Ziguinchor est le théâtre d'un boycott des examens initié par le syndicat autonome de l'enseignement supérieur. Moussa Diallo, coordinateur du syndicat, explique que cette décision fait suite à une situation de non-respect des engagements financiers de la part du rectorat.


CRISE À L'UNIVERSITÉ ASSANE SECK : BOYCOTT DES EXAMENS FACE AUX PROMESSES NON TENUES
"Vous vous souvenez que le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation est arrivé ici au mois de juin. Nous avons tenu une réunion avec lui en présence du recteur. Il était question qu'il débloque la troisième tranche du budget. Le recteur avait, sur cette base, promis que si la tranche arrivait, il allait régler toutes les dettes, dont les subventions, les voyages d'études, les heures supplémentaires, et même les dettes du restaurant du SAES.
 
Mais à l'arrivée, cela ne s'est pas passé comme prévu. La promesse n'a pas été tenue. Nous nous sommes rendus compte qu'ils ont fait des choix pour payer certains et pas d'autres. Pour certaines rubriques, ils ont décidé de payer les tiers en laissant le reste. En bilan, nous nous sommes rendu compte que ces gens-là n'étaient pas dans l'optique de collaborer pour sauver l'année et aller vers des évaluations de manière sereine" (poursuit Moussa Diallo).
 
Face à cette situation, le syndicat a d'abord observé une grève de 48 heures. À la suite de cela, ils ont demandé aux enseignants de boycotter les examens en ne remettant pas leurs épreuves. "Ceux qui les avaient remises devaient aller les récupérer. Même si ces épreuves étaient déjà sur la table du chef de département ou du directeur de l'UFR, nous avons demandé aux responsables de suspendre les examens. Nous sommes dans une logique de sauver toute l'université et c'est l'affaire de tout le monde. Si chacun respecte ses engagements, l'université ne s'en sentirait que mieux" (ajoute-t-il).
 
Depuis la semaine dernière, le boycott est en cours. Hier, une table de négociation a été convoquée, mais sans proposition viable. "Ils ont juste demandé de lever le mot d'ordre, mais nous avons répondu que lever le mot d'ordre ne peut pas être antérieur à un geste de leur part. Il faut qu'ils fassent quelque chose de concret pour montrer leur bonne intention de respecter leurs engagements. Sinon, nous ne ferons rien. Nous suivons l'affaire de près" (souligne Moussa Diallo).
 
Il y a eu quelques malentendus où un ou deux enseignants n'ont pas respecté le mot d'ordre, mais maintenant tout le monde s'arrange et observe le mot d'ordre. Les grèves de 48 heures étaient des avertissements. Maintenant, c'est un boycott des examens.
 
La situation reste tendue à l'Université Assane Seck de Ziguinchor, et les étudiants, tout comme les enseignants, attendent des solutions concrètes pour sortir de cette crise.
casa24 / Samboudiang
 
Mercredi 31 Juillet 2024
La Rédaction / Samboudiang Sakho