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DIATTACOUNDA : LA COMMUNAUTÉ DÉLOGE LES ÉCOLES ET EXIGE L'ENSEIGNEMENT DU BALANTE

​Hier, mardi 13 novembre, les habitants de Diattacounda ont fermé les écoles de leur localité pour protester contre l'enseignement de la langue mandingue par une enseignante. Famara Sadio, enseignant retraité et figure respectée de la communauté, a exprimé publiquement leur indignation, soulignant l'importance d'intégrer le balante, leur langue, dans les programmes scolaires du Balantacounda.


"Nous avons appris par le président de la Fédération des associations balantes du Sénégal (FAPS) qu'une enseignante est en train de dispenser des cours en mandingue ici. Nous demandons fermement que ce soit le balante qui soit enseigné, car c'est notre langue. Elle est essentielle pour préserver notre identité et alléger la charge scolaire de nos enfants," a expliqué Famara Sadio, manifestement ému.
 
La communauté balante estime qu'un enseignement en mandingue impose aux élèves un apprentissage linguistique supplémentaire qu'ils jugent inutile, voire néfaste pour la cohésion culturelle et linguistique locale. Selon Sadio, ce n’est ni une hostilité envers les mandingues, ni une méfiance envers les enseignants, mais un besoin de protéger leur héritage ancestral.
 
"Si la communauté exige son départ, personne n’aura le pouvoir de s’y opposer. L'école est celle de la communauté, un lieu où nous souhaitons que notre langue soit la priorité," a-t-il insisté.
 
Face à cette manifestation, la communauté espère que l'État comprendra la particularité de leur revendication, rappelant que ce territoire a été transmis par leurs ancêtres. Leurs voix s'élèvent pour faire respecter cette identité culturelle et garantir que l'enseignement au Balantacounda reflète leurs valeurs.
casa24
Mercredi 13 Novembre 2024
La Rédaction / Samboudiang Sakho