Pour Mamadou Koulibaly, candidat du parti Lider à l'élection présidentielle de 2020, il s'agit de la fin d'un tabou autour du franc CFA. Cependant, l'éco dont il avait rêvé pour la zone Cédéao ne ressemble pas à celui qui est en train de se mettre en place . Il voit dans l'annonce d'Abidjan une décision très politique, qui n'a pas été assez préparée.
Déclarer que le CFA est mort, c'est vraiment politique, alors qu'il s'agit d'une question sérieuse, financière, monétaire. Le CFA n'est pas mort, puisque ce matin, à Dakar, à Ouaga, à Lomé, les gens continuent d'utiliser le CFA et pourront l'utiliser encore pendant longtemps. vous vous souvenez que quand le franc français, le deutsche mark et autres sont passés à l'euro, il y a eu le traité de Maastricht, il y a eu la confection des billets, la mise en place de la Banque centrale, enfin tout un processus que l'on ne fait pas et on proclame simplement que le franc CFA est mort. C'est ce qui est décevant. On a l'impression que pour calmer les pressions des opérateurs économiques, des hommes d'affaires qui s'inquiètent des difficultés de la zone CFA, les chefs d'État se disent "bon on va leur balancer quelque chose, ils vont s'amuser avec et puis pendant ce temps on continue." Personne n'est dupe.