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En Afrique du Sud, le rêve arc-en-ciel de l’opposition s’effondre

Plusieurs cadres de l’Alliance démocratique, dont son leader Mmusi Maimane, ont claqué la porte du parti, déchiré par des contradictions sur la question raciale.


En Afrique du Sud, le rêve arc-en-ciel de l’opposition s’effondre

Ce ne devait être qu’une crise, c’est une hécatombe. En Afrique du Sud, l’Alliance démocratique (DA), formation d’opposition qui se voyait, à l’échelle des prochaines années, en « parti de gouvernement » susceptible de renverser la suprématie du Congrès national africain (ANC, au pouvoir depuis la transition démocratique en 1994), a explosé en direct et emporté dans le carambolage une série de notions ayant trait aux relations entre race et politique au pays de Nelson Mandela.

Mercredi 23 octobre, après une interminable réunion à Johannesburg de son comité exécutif fédéral, Mmusi Maimane, le leader de la DA, a démissionné de ses fonctions. Il avait perdu la bataille interne et se trouvait en sursis, de toute façon, depuis le scrutin national raté du 8 mai. Sa chute était programmée, mais pas cette réaction en chaîne. Athol Trollip, une des figures de proue de la formation, est venu lui aussi annoncer qu’il quittait ses fonctions de président fédéral. Quelques jours plus tôt, Herman Mashaba, le maire de Johannesburg, avait également démissionné avec fracas. Ces trois responsables ont aussi quitté le parti.

Samedi 26 Octobre 2019
La Rédaction / Samboudiang Sakho