Environnement: le désastre des sociétés minières sur la réhabilitation des sites

L’impact environnemental dû à l’exploitation des sites miniers est plus que jamais actuel. C’est dans ce sens que le Forum civil, en partenariat avec l’organisation non gouvernementale (OXFAM), a organisé au niveau de la maison de la presse, le samedi dernier, un atelier de renforcement avec les journalistes pour mieux outiller ces derniers par rapport à la problématique soulevée. C’était à l’occasion de la journée internationale de l’environnement.


Les désastres environnementaux, causés par l’exploitation minière ne sont plus à prouver. A Sabadola, 1425 hectares ne sont pas réhabilités. Cette situation, selon le coordinateur du Forum civil, Birahim Seck, est un aveu de faiblesse de la part des autorités. Selon M. Seck, les entreprises qui exploitent nos ressources minières ont du mal à réhabiliter les sites exploités.

Aussi, interpelle-t-il les autorités à être beaucoup plus visionnaires sur la gestion afin de lutter contre l’agression abusive dont est victime l’environnement. M. Seck renseigne que les forêts sont en train d’être dévastées, les sols tués. Ceci résulte du fait qu’il n’y a pas d’une restauration digne de ce nom et les populations sont laissées en rade sans être impliquées.

Le Forum civil insiste également sur « la loi qui exige que les entreprises en situation de recherche ou d’exploitation élaborent des études d’impact environnemental et social ». Pour l’ingénieur en géologie, Alioune Badara Paye, secrétaire permanant adjoint du comité national de l’ITIE, les textes sont clairs.

Aussi, fait-il savoir, il appartient aux dirigeants d’appliquer les différents codes, celui de l’environnement et également forestier. A en croire M. Paye, c’est dans la prise de décision que l’environnement est relégué au second plan. « Le nombre d’entreprises minières qui ont de titre actuellement sont au nombre de 376 soit des autorisations artisanales et permis de recherche, des autorisations d’exploitation de carrière. Il y a plus de 276 entreprises ou personnes détentrices de permis d’exploitation. En effet, selon l’ANSD, en 2063, nous serons au nombre de 50 millions. D’où l’importance de planifier afin que la solidarité générationnelle soit une réalité. Il est aussi bon de signaler que la constitution est claire, car la préservation de l’environnement incombe aux pouvoir publics », rappelle Alioune Badara Paye.

Pour M. Paye, la région de Dakar est devenue une montagne de sable et de béton. Aussi, les autorités doivent davantage planter des arbres afin de redonner un second souffle à la ville. Le géologue a évoqué le rapport du programme des Nations Unies pour l’environnement.

Selon cette étude rapportées par le journal Le Témoin, d’ici 2030, la restauration de 350 hectares d’écosystèmes terrestres et aquatiques dégradés pourrait générer des services éco systémiques estimés à 900 milliards de dollars.



 
Jeudi 10 Juin 2021
La Rédaction / Samboudiang Sakho

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