Ethiopie : le premier ministre appelle au calme après une semaine meurtrière

Tout juste Nobel de la paix, Abiy Ahmed est accusé de dérive autoritaire par un leader de la communauté Oromo, la principale ethnie du pays.


Aux abonnés absents depuis plusieurs jours, le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a lancé un appel à l’unité samedi soir 26 octobre, après une série de violences qui ont fait au moins 67 morts dans le pays, principalement dans la région Oromia, la plus vaste du pays. « La crise dans laquelle nous nous trouvons deviendra encore plus redoutable et difficile si les Ethiopiens ne s’unissent pas pour ne former plus qu’un », a-t-il déclaré dans un communiqué publié samedi.

Alors qu’Abiy Ahmed assistait au premier sommet Russie-Afrique à Sotchi, le pays s’est enflammé. Si une dizaine de personnes ont été tuées quand la police a ouvert le feu sur des manifestants, plusieurs dizaines d’autres victimes ont perdu la vie lors d’affrontements interethniques. « Certains ont été tués à coups de bâton, de machette, des maisons ont été incendiées. Des armes à feu ont été utilisées », selon Amnesty International. Le chef de l’exécutif a promis de « travailler sans relâche pour faire prévaloir l’Etat de droit et traduire les responsables en justice », tandis que l’armée a été déployée dans plusieurs villes vendredi pour tenter de restaurer le calme. Objectif partiellement atteint seulement, car des incidents ont encore eu lieu samedi.

Dimanche 27 Octobre 2019
La Rédaction / Samboudiang Sakho

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