Le mari de ma grande sœur a appelé mon frère le matin du 24 mars 2016 pour lui dire que Dibe est décédée. 5 minutes plus tard, il rappelle pour dire qu’aucun homme n’a besoin de venir et qu’on peut seulement envoyer des femmes. surpris, mon frère lui demande pourquoi, il répond : parce qu’il s’est passé quelque chose, elle s’est suicidée par pendaison. Mon frère lui demande de ne surtout pas l’enterrer avant qu’il n’arrive.
Après, il est parti voir ma mère et des proches de la famille pour aller sur place. À leur arrivée, ils ont trouvé du sang partout dans l’enclos, la tête saignait sans arrêt et le reste du corps était caché. La gendarmerie les a mis dans une voiture après leur avoir demandé s’ils l’ont trouvée avec des selles et la branche où était attachée la corde. Après, les limiers ont mis un fer de même poids que ma sœur pour vérifier mais la branche s’est brisée.
Puis mon frère est allé avec l’ambulance pour des examens médicaux. Dans le constat de décès, c’est écrit que Dibe est décédée à la suite d’un TCE ouvert (large fracture ouverte du crâne fronto-pariétal + hémorragie cérébrale). Le même jour, le mari et son grand frère sont arrêtés et envoyés à Guinguinéo, puis transférés au mac de Kaolack 2 jours plus tard.
J’avais saisi Maitre Assane Dioma Ndiaye qui suivait le dossier. Mais le 22 juin 2019, quelqu’un m’a dit au téléphone qu’ils (le mari et son frère) sont libérés. J’ai appelé Maître pour voir ce qu’il en est et il m’a dit qu’il n’a pas été notifié. Après vérifications, il me dit qu’ils ont bénéficié d’une décision de non lieu.