Pendant que les pays clairvoyants se préparaient à des lendemains difficiles, établissant des scenarii, dans ce charmant pays, le temps était à festoyer. Et ils ne sont pas près à ralentir la cadence, nos dirigeants. Ils sont toujours dans ce tempo jouissif. Le ministre en charge des Sports va, après la Korité et à quelques semaines des Législatives, faire voyager le trophée continental à l’intérieur du pays. Honni soit qui mal penserait à une campagne électorale avant l’heure. Tant pis pour l’école au programme déjà si éprouvé et chahuté.
Nous sommes un peuple festif. Quant au Chef, il a déserté le temps de l’action pour celui de la politique. Insensible aux urgences qui nous guettent et qui commencent à se faire sentir à l’intérieur du pays avec de longues files de motos et de voitures au niveau des stations d’essence. Une véritable bombe, si l’on sait qu’une bonne partie de cette jeunesse trouve son gagne-pain dans l’exploitation de ces vélos-taxis. Une intelligente politique énergétique souveraine nous aurait épargné tout cela avec des réserves de 90 jours.
Mais il leur faut toujours attendre des moments difficiles pour accourir jouer aux sapeurs-pompiers. Ou au médecin après la mort. Pour le moment, ils ont à cœur de remettre la santé à l’endroit. Il a fallu qu’une bonne dame trépasse pour qu’ils se donnent bonne conscience avec l’arrestation de trois sages-femmes. Dans un pays qui marcherait normalement, c’est la tête du ministre qui aurait été coupée. Lui, il n’est responsable de rien. Les fautes, ce sont toujours les autres. Belle supercherie !
KACCOOR BI