La paresse de la jeunesse


Attention à une jeunesse qui verse de plus en plus dans la paresse. Au Sénégal, nous ne désespérons pas de notre jeunesse, mais admettons qu’il y a de quoi être inquiet pour son avenir au rythme où vont les choses.

En effet, la tyrannie du sport sans études, sans éducation consistante rationalisée, le football et la lutte en particulier, corrélés  à la musique, nous invitent à la prudence, à une réflexion sérieuse sur l’avenir de notre jeunesse.

A la base de cette tyrannie de sport, le culte de la paresse, du gain facile, sans efforts louables. Et ainsi tout est fait à la légère, pour ne pas dire qu’on développe la culture de la paresse, de la triche, au moment où la culture est considérée comme simple loisir, danser, beaucoup danser, toujours danser et jouer.

Ce qui enrageait le roi Christophe dans la tragédie du roi Christophe. Or, il faut savoir que la légèreté n’a jamais été un levier gagnant pour une jeunesse qui se destine à un grand projet, à un grand destin. C’est parce qu’en vérité, dans le grand destin appelé développement qui nous interpelle tous, les jeunes doivent occuper le devant de la scène, remplir tous les rôles, toutes les missions à effectuer.

Ils doivent savoir que tous les peuples qui ont vécu le sous-développement ont noué un partenariat dynamique avec leur jeunesse consciente, une jeunesse engagée et organisée, parce que très bien éduquée. Ces peuples ne transigent pas avec la sécurité de leur jeunesse, le vin de leur avenir, en témoin leur forte condamnation de l’usage des drogues, de la violence bête et grave et gratuite, de l’inculture issue d’une mauvaise éducation dans ces pays.

Il nous faut donc avoir comme objectif prioritaire la formation et la sécurisation de notre jeunesse qu’on doit encadrer, accompagner vers des voies salutaires faites d’études, de culture, du travail rédempteur, du don de soin, du gout de l’effort, mais aussi et surtout du sens du sacrifice.

Le confort et réconfort sans effort, sans souffrance, est une supercherie, c’est une tricherie. Il est temps, il est grandement temps de nous réveiller en palliant le faux. L’émergence de notre jeunesse est seulement à ce prix. Elle n’est nulle part ailleurs.
Vendredi 3 Janvier 2020
La Rédaction / Samboudiang Sakho

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