Le 3ème mandat, une "construction" artificielle de l'opposition et de la société civile (Par Gallo Thiam, Médina)


Le Sénégal est-il en passe de devenir le pays du bric-à-brac (s'il ne l'est déjà !) où la passion a pris le dessus sur le paradoxe, la rumeur sur la désinformation ? Au maître-mot, le 3ème mandat, nous sommes diversement possédés, confus mêmes par le flot de commentaires surajoutés à la mosaïque de débats interminables, intelligemment orchestrés par des opposants chevronnés, de concert avec des membres de la société civile, eux tous favorables à une avarie irrémédiable du bateau "Le Sénégal". Cette attitude troublante des opposants combinée aux habitudes d'une société civile en perte de vitesse nous plonge dans un état de fait préoccupant. S'impose à nous un combat titanesque pour immobiliser et réarrimer notre pirogue avant qu'elle ne sombre.
 
Accusé à tort de vouloir briguer un 3ème mandat, le Président Macky Sall en rit sous cape. Cette accusation, un peu puérile de lui faire porter ce pari suicidaire  d'un " 23 juin bis", montre à quel point le Président Sall est un adversaire à combattre, à abattre. Cette pression constante sur sa personne ne peut prospérer puisque s'il y'a un acteur politique qui se distingue des autres, c'est bien lui. Le président Macky Sall ne cesse de manifester toujours sa ferme volonté de pacifier les mœurs politiques. Il serait bien tragique pour lui de noircir aujourdhui cette chance unique d'être notre Président élu deux fois à la magistrature suprême du Sénégal. Cette charge constitutionnelle ne peut être salie ni effacée dans  l'histoire. Elle a une portée éternelle et une valeur universelle. Vous voyez là où nous voulons en venir, c'est-à-dire, combien la désinformation peut s'inscrire dans les stratégies de déstabilisation. Elle est une arme particulièrement redoutable et très efficace, grâce à l'explosion de l'audiovisuel et au développement fantastique de la communication digitale. Ses détracteurs le savent.
 
Allons-nous rejoindre ici le chœur de nos concitoyens sceptiques ou réactionnaires ? Faut-il croire ces "petits bourgeois", ces opposants, qui dans la militance des idées ont pitoyablement et ridiculement sombré dans l'illusion ? Nullement. Ces illusionnistes ont contribué aux  grands désordres qui ont secoué la République, ébranlé le bateau. Pire, ils ont, dans leur activité critique, la manie mesquine, égoïste, de duper le peuple. C'est eux, quasiment eux seuls, qui pensent qu'ils maîtrisent  les notions de vérité, de justice et de  droit etc. Aujourd'hui, cette pensée négative les pousse à occuper le trône du juge, ou celui du procureur pour se consacrer à la recherche d'idées génériques auxquelles le président Macky Sall les invite à savoir réfléchir. Le Sénégal et les sénégalais en ont bien besoin.
 
Loin de nous de faire ici l'apologie du pouvoir. Certes, tout est dans Platon, mais en matière de jurisprudence la justice sénégalaise a inséré dans son explication métaphysique de la conception du pouvoir, son fondement, son domaine et ses limites. Suffisant pour comprendre que notre constitution est d'une stabilité de marbre. Ailleurs en Afrique, le pouvoir peut demeurer un vin qui monte à la tête, un vin si doux difficile d'abandonner de son propre gré. Concernant, le Président Macky Sall, il semble en être autrement. Loin de son schéma, cette tendance de s'attacher à l'excès au pouvoir ou de s'y accrocher  jusqu'à l'extrême limite. C'est notre conviction.
Mercredi 30 Octobre 2019
La Rédaction / Samboudiang Sakho

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