Le Burkina Faso confronté à la terreur djihadiste

L’attaque du 24 décembre, à Arbinda, s’est soldée par la mort de 35 civils, de 7 militaires et de 80 « terroristes ». Et alors que les critiques se multiplient contre l’opération française « Barkhane » au Sahel, la France laisse planer le doute sur sa présence militaire dans la région.


Un deuil national a été décrété le 25 décembre au Burkina Faso. Un de plus après celui du 8 novembre et les trente-neuf employés d’une mine d’or tués dans une embuscade  sur une route de l’est du pays. L’attaque menée le 24 décembre sur la commune d’Arbinda, plus au nord, se solde par un décompte mortel effroyable : trente-cinq civils dont trente et une femmes, sept militaires et quatre-vingts « terroristes », dont sont exposées, ces derniers jours, sur les réseaux sociaux, les photos des cadavres présumés, alignés sur le sable en chaussettes. Cent vingt-deux morts pour une victoire militaire et un crime de guerre attribué à un groupe djihadiste, faute de revendication.

« Ils ont attaqué au petit matin à près de 300 hommes sur des motos et des pick-up, raconte un officier burkinabé. Ils ont d’abord fait exploser un véhicule piégé sur un poste à l’entrée de la localité, qui a fragilisé notre dispositif, puis nous ont attaqués sur plusieurs fronts. L’affrontement a duré entre deux et trois heures. » L’aviation a été mise à contribution pour repousser « les terroristes ».

Vendredi 27 Décembre 2019
La Rédaction / Samboudiang Sakho

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