Les démocrates ont affirmé mardi qu’ils accumulaient les éléments à charge en vue de destituer le président américain Donald Trump grâce à une série d’auditions parlementaires, en dépit du refus réitéré de la Maison Blanche de coopérer à leur enquête.
Le Congrès a fait sa rentrée mardi après deux semaines sans siéger, que les élus démocrates de la Chambre des représentants ont mis à profit pour faire avancer leur enquête sur le président américain. Ils cherchent à déterminer si Donald Trump a abusé de sa fonction pour forcer Kiev à enquêter sur l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, en lice pour l’affronter lors de la présidentielle de 2020.
La chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, et le responsable de l’enquête à la Chambre Adam Schiff ont déploré lors d’une conférence de presse le refus de l’administration Trump de fournir des documents au Congrès.
Le vice-président Mike Pence, le ministère de la Défense, la direction du Budget de la Maison Blanche et l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani, se sont soustraits mardi aux injonctions du Congrès. Selon Adam Schiff, « il y a de plus en plus de preuves d’une entrave au travail du Congrès » de la part de l’administration Trump.
La Maison Blanche reproche en particulier à Nancy Pelosi de ne pas avoir organisé de vote en séance plénière à la Chambre des représentants pour initier cette procédure explosive de destitution (« impeachment »), contrairement aux précédents les plus récents (contre Richard Nixon en 1974 et Bill Clinton en 1995).
« Il n’y a pas d’obligation à avoir un vote et à ce stade, nous n’aurons pas de vote », a répliqué la chef démocrate, s’appuyant sur une lecture contraire de la Constitution.
« Grenade dégoupillée »
« Nous continuons malgré tout à recueillir des informations bonnes et importantes de témoins courageux », a précisé Adam Schiff, en référence notamment à l’audition la veille d’une diplomate, Fiona Hill, qui fut conseillère à la Maison Blanche sur l’Ukraine et la Russie jusqu’à cet été.
Selon plusieurs médias, elle a expliqué aux élus que l’ancien conseiller à la Sécurité nationale John Bolton s’était alarmé des efforts déployés par Rudy Giuliani auprès du gouvernement de Kiev pour qu’il rassemble des éléments compromettants sur Joe Biden.
John Bolton voyait l’ancien maire de New York et avocat personnel du président « comme une grenade dégoupillée prête à faire sauter tout le monde » et avait suggéré de saisir les juristes de la présidence, aurait-elle déclaré.
Rudy Giuliani a cherché pendant des mois à convaincre Kiev d’ouvrir une enquête sur le groupe gazier Burisma qui employait le fils de Joe Biden, Hunter. Pour ce faire, il avait noué des contacts avec des intermédiaires en parallèle des canaux officiels de la diplomatie américaine.
John Bolton, qui a été démis de ses fonctions en septembre, aurait, selon Mme Hill, comparé les efforts de l’avocat du président et du chef de cabinet de la Maison Blanche, Mick Mulvaney à des « manœuvres de trafiquants de drogue ».
« Erreur de jugement »
Les démocrates sont convaincus que Rudy Giuliani a posé « les bases » pour l’appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien au cœur du scandale.
Lors de cet échange, à la fin juillet, le président américain a demandé à Volodymyr Zelensky de « se pencher » sur les Biden.
Suite à l’intervention d’un lanceur d’alerte, la Maison Blanche a rendu publique une transcription de cette conversation, ce qui a convaincu Nancy Pelosi d’enclencher le 24 septembre la procédure de destitution à l’encontre du milliardaire républicain.
Donald Trump clame depuis que son appel était « irréprochable » et assure avoir légitimement voulu combattre la « corruption » des Biden.
Dans sa première interview depuis que l’affaire a éclaté, Hunter Biden a reconnu mardi avoir commis une « erreur de jugement » en faisant des affaires en Ukraine. « J’ai donné l’opportunité à des personnes très immorales de faire du mal à mon père », a-t-il poursuivi en niant toutefois toute « erreur éthique ».
« Avancer vite »
Mardi, les élus du Congrès ont interrogé un haut responsable du Département d’État spécialiste de l’Ukraine, George Kent.
Mercredi, ce sera le tour de Michael McKinley, conseiller du Secrétaire d’État Mike Pompeo jusqu’à sa démission en fin de semaine dernière.
L’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland, un proche de Donald Trump est très attendu jeudi.
« Nous voulons avancer vite », a expliqué l’élu démocrate Mark Pocan, en rappelant que l’objectif était de soumettre des articles de mise en accusation du président au vote de la Chambre des représentants avant la fin de l’année.
Il reviendra ensuite au Sénat d’organiser le procès de Donald Trump. Compte tenu de la majorité républicaine dans cette enceinte, sa destitution est à ce stade peu probable.
Ouest France avec AFP
Le Congrès a fait sa rentrée mardi après deux semaines sans siéger, que les élus démocrates de la Chambre des représentants ont mis à profit pour faire avancer leur enquête sur le président américain. Ils cherchent à déterminer si Donald Trump a abusé de sa fonction pour forcer Kiev à enquêter sur l’ancien vice-président démocrate Joe Biden, en lice pour l’affronter lors de la présidentielle de 2020.
La chef des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, et le responsable de l’enquête à la Chambre Adam Schiff ont déploré lors d’une conférence de presse le refus de l’administration Trump de fournir des documents au Congrès.
Le vice-président Mike Pence, le ministère de la Défense, la direction du Budget de la Maison Blanche et l’avocat personnel du président, Rudy Giuliani, se sont soustraits mardi aux injonctions du Congrès. Selon Adam Schiff, « il y a de plus en plus de preuves d’une entrave au travail du Congrès » de la part de l’administration Trump.
La Maison Blanche reproche en particulier à Nancy Pelosi de ne pas avoir organisé de vote en séance plénière à la Chambre des représentants pour initier cette procédure explosive de destitution (« impeachment »), contrairement aux précédents les plus récents (contre Richard Nixon en 1974 et Bill Clinton en 1995).
« Il n’y a pas d’obligation à avoir un vote et à ce stade, nous n’aurons pas de vote », a répliqué la chef démocrate, s’appuyant sur une lecture contraire de la Constitution.
« Grenade dégoupillée »
« Nous continuons malgré tout à recueillir des informations bonnes et importantes de témoins courageux », a précisé Adam Schiff, en référence notamment à l’audition la veille d’une diplomate, Fiona Hill, qui fut conseillère à la Maison Blanche sur l’Ukraine et la Russie jusqu’à cet été.
Selon plusieurs médias, elle a expliqué aux élus que l’ancien conseiller à la Sécurité nationale John Bolton s’était alarmé des efforts déployés par Rudy Giuliani auprès du gouvernement de Kiev pour qu’il rassemble des éléments compromettants sur Joe Biden.
John Bolton voyait l’ancien maire de New York et avocat personnel du président « comme une grenade dégoupillée prête à faire sauter tout le monde » et avait suggéré de saisir les juristes de la présidence, aurait-elle déclaré.
Rudy Giuliani a cherché pendant des mois à convaincre Kiev d’ouvrir une enquête sur le groupe gazier Burisma qui employait le fils de Joe Biden, Hunter. Pour ce faire, il avait noué des contacts avec des intermédiaires en parallèle des canaux officiels de la diplomatie américaine.
John Bolton, qui a été démis de ses fonctions en septembre, aurait, selon Mme Hill, comparé les efforts de l’avocat du président et du chef de cabinet de la Maison Blanche, Mick Mulvaney à des « manœuvres de trafiquants de drogue ».
« Erreur de jugement »
Les démocrates sont convaincus que Rudy Giuliani a posé « les bases » pour l’appel téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien au cœur du scandale.
Lors de cet échange, à la fin juillet, le président américain a demandé à Volodymyr Zelensky de « se pencher » sur les Biden.
Suite à l’intervention d’un lanceur d’alerte, la Maison Blanche a rendu publique une transcription de cette conversation, ce qui a convaincu Nancy Pelosi d’enclencher le 24 septembre la procédure de destitution à l’encontre du milliardaire républicain.
Donald Trump clame depuis que son appel était « irréprochable » et assure avoir légitimement voulu combattre la « corruption » des Biden.
Dans sa première interview depuis que l’affaire a éclaté, Hunter Biden a reconnu mardi avoir commis une « erreur de jugement » en faisant des affaires en Ukraine. « J’ai donné l’opportunité à des personnes très immorales de faire du mal à mon père », a-t-il poursuivi en niant toutefois toute « erreur éthique ».
« Avancer vite »
Mardi, les élus du Congrès ont interrogé un haut responsable du Département d’État spécialiste de l’Ukraine, George Kent.
Mercredi, ce sera le tour de Michael McKinley, conseiller du Secrétaire d’État Mike Pompeo jusqu’à sa démission en fin de semaine dernière.
L’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland, un proche de Donald Trump est très attendu jeudi.
« Nous voulons avancer vite », a expliqué l’élu démocrate Mark Pocan, en rappelant que l’objectif était de soumettre des articles de mise en accusation du président au vote de la Chambre des représentants avant la fin de l’année.
Il reviendra ensuite au Sénat d’organiser le procès de Donald Trump. Compte tenu de la majorité républicaine dans cette enceinte, sa destitution est à ce stade peu probable.
Ouest France avec AFP