Monsieur le Ministre, vous m'excuserez de prendre le canal des réseaux sociaux pour m'adresser à vous. J'ai essayé de passer par la "voie normale" hélas le "protocole" ne semblait pas disposé à vous la transmettre.
Je me présente, Fatoumata Binetou Kane et je viens par la présente, vous parler de ma mère.
Pourquoi vous? Parce qu'en plus d'être citoyenne sénégalaise, elle est de la Police Nationale qui dépend de votre ministère.
Pourquoi cette lettre? Pour vous faire part de son parcours en dehors de notre terroir et vous demander de l'honorer.
En effet, Seynabou Diouf, ma mère, est la Première Femme Gardienne de la Paix du Sénégal, seule femme, et Major de sa promotion, la 20ème. C’est cette promotion qui a fait l’objet d’une radiation, par le President Abdou Diouf. Oui, elle a fait partie de ces milliers de personnes tristement radiées et qui ont dû supporter pour la plupart des années de souffrance, 7 ans plus précisément pour ma mère.
Vous pouvez deviner la galère durant ces années, sans aucun revenu, dans une famille pour qui elle s'est sacrifiée et a fait le 1er concours qui s'était présenté à elle, renonçant ainsi à son rêve de devenir médecin.
Monsieur le Ministre, ma mère a eu la "chance" d'être réintégrée. Au bout de 7 ans, elle a été affectée à la police municipale de Dakar où elle a servi jusque vers l'an 2000, ce nouveau millénaire qui a sonné comme une aubaine pour elle. Je vais juste énumérer les missions auxquelles elle a participé jusque là et je me retiendrai d'élaguer.
En effet, c'est en 2004 qu'elle est sélectionnée pour aller représenter notre pays au Darfour pour une mission de maintien de la paix. Elle y fera trois ans avant de rentrer définitivement au pays avec les "regrets" de ses supérieurs et collègues d'alors.
En 2006, elle est affectée au commissariat spécial de l'aéroport international Léopold Sedar Senghor de Dakar où elle sert jusqu'en 2015. Puis, s'en suivent respectivement ses missions à la MINUSMA et à la MINUSCO, où elle est encore.
Monsieur le Ministre, c’est là, la vraie raison de cette lettre
En effet, au Congo où elle sert actuellement, et à force de travail, elle est élue "Femme de l'année" et ce pour toutes les missions onusiennes. La cérémonie de remise de ce "trophée" se tiendra à New York ce 2 novembre. Vous serez sans doute d'accord avec moi que cette consécration est un honneur pour le Sénégal, en ce sens que c'est une première que cette distinction revienne à un Sénégalais.
Monsieur le ministre, je vous prie d’excuser la fille que je suis de vouloir que ma mère, qui plus est mon idole pour tout ce qu'elle est et représente, soit décorée. Pour cette battante de notre patrie, celle qui a raté les grands événements de ses enfants parce que son pays avait besoin d'être représenté.
La connaissant, elle apprécierait d’une part que je me sois ouverte à vous, mais d’autre part m'en voudrait car elle emploie le service civique comme Daniel Brotier. Elle sacrifie tout à l’intérêt général.
Je vous prie, Monsieur le ministre de consulter vos collaborateurs qui vous espérez pourront vous dire en détails son parcours dans la police.
En plus, je serai honorée que vous me receviez afin d'échanger sur elle, mais je le serai encore plus si vous pouviez faire honneur à ma mère. Elle le mérite vraiment et ses supérieurs hiérarchiques et ses collègues ne diront pas le contraire.
En vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à cette sollicitation et espérant une suite favorable à ma demande, veuillez agréer , Monsieur le Ministre, l'expression de mon profond respect.
Fatoumata Binetou Kane
Je me présente, Fatoumata Binetou Kane et je viens par la présente, vous parler de ma mère.
Pourquoi vous? Parce qu'en plus d'être citoyenne sénégalaise, elle est de la Police Nationale qui dépend de votre ministère.
Pourquoi cette lettre? Pour vous faire part de son parcours en dehors de notre terroir et vous demander de l'honorer.
En effet, Seynabou Diouf, ma mère, est la Première Femme Gardienne de la Paix du Sénégal, seule femme, et Major de sa promotion, la 20ème. C’est cette promotion qui a fait l’objet d’une radiation, par le President Abdou Diouf. Oui, elle a fait partie de ces milliers de personnes tristement radiées et qui ont dû supporter pour la plupart des années de souffrance, 7 ans plus précisément pour ma mère.
Vous pouvez deviner la galère durant ces années, sans aucun revenu, dans une famille pour qui elle s'est sacrifiée et a fait le 1er concours qui s'était présenté à elle, renonçant ainsi à son rêve de devenir médecin.
Monsieur le Ministre, ma mère a eu la "chance" d'être réintégrée. Au bout de 7 ans, elle a été affectée à la police municipale de Dakar où elle a servi jusque vers l'an 2000, ce nouveau millénaire qui a sonné comme une aubaine pour elle. Je vais juste énumérer les missions auxquelles elle a participé jusque là et je me retiendrai d'élaguer.
En effet, c'est en 2004 qu'elle est sélectionnée pour aller représenter notre pays au Darfour pour une mission de maintien de la paix. Elle y fera trois ans avant de rentrer définitivement au pays avec les "regrets" de ses supérieurs et collègues d'alors.
En 2006, elle est affectée au commissariat spécial de l'aéroport international Léopold Sedar Senghor de Dakar où elle sert jusqu'en 2015. Puis, s'en suivent respectivement ses missions à la MINUSMA et à la MINUSCO, où elle est encore.
Monsieur le Ministre, c’est là, la vraie raison de cette lettre
En effet, au Congo où elle sert actuellement, et à force de travail, elle est élue "Femme de l'année" et ce pour toutes les missions onusiennes. La cérémonie de remise de ce "trophée" se tiendra à New York ce 2 novembre. Vous serez sans doute d'accord avec moi que cette consécration est un honneur pour le Sénégal, en ce sens que c'est une première que cette distinction revienne à un Sénégalais.
Monsieur le ministre, je vous prie d’excuser la fille que je suis de vouloir que ma mère, qui plus est mon idole pour tout ce qu'elle est et représente, soit décorée. Pour cette battante de notre patrie, celle qui a raté les grands événements de ses enfants parce que son pays avait besoin d'être représenté.
La connaissant, elle apprécierait d’une part que je me sois ouverte à vous, mais d’autre part m'en voudrait car elle emploie le service civique comme Daniel Brotier. Elle sacrifie tout à l’intérêt général.
Je vous prie, Monsieur le ministre de consulter vos collaborateurs qui vous espérez pourront vous dire en détails son parcours dans la police.
En plus, je serai honorée que vous me receviez afin d'échanger sur elle, mais je le serai encore plus si vous pouviez faire honneur à ma mère. Elle le mérite vraiment et ses supérieurs hiérarchiques et ses collègues ne diront pas le contraire.
En vous remerciant de l'attention que vous voudrez bien porter à cette sollicitation et espérant une suite favorable à ma demande, veuillez agréer , Monsieur le Ministre, l'expression de mon profond respect.
Fatoumata Binetou Kane