Mali : IBK réitère le maintien de Kidal dans le giron Malien

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a profité d’une audience avec les partis politiques signataires de l’accord politique de gouvernance non membres de l’alliance « Ensemble pour le Mali (EPM » à Koulouba, le jeudi dernier, pour répliquer, voire lancer des piques aux partisans de la partition du Mali, et qui seraient entrain d’encourager l’actuel statut de Kidal qui


Kidal restera  plus que jamais dans le giron du Mali, inchahallah », a déclaré le Chef de l’Etat. Sans donner des détails sur le comment les autorités de Bamako vont faire pour exercer à nouveau leur autorité  sur la capitale des Adrar des Ifoghas qui échappe au contrôle du Mali depuis le déclenchement de la  rébellion de 2012.

 

Pour le Président IBK,  des grands pays dans ce monde se sont souciés d’un monde plus grand par des rassemblements, et au même moment certains pensent à émietter le Mali.  « Quand les Etats-Unis même se sont souciés de faire une zone de libre échange commerciale dans l’Amérique du nord  qui implique le Mexique et le Canada, nous nous serions encore dans l’émiettement. C’est quoi ça? Ceux qui rêvent d’une Afrique encore balkanisée sachent que cela ne commencera pas par le Mali », a-t-il prévenu.

Ces propos du Chef de l’Etat ne sont pas anodins, car ils ont été tenus en présence du Ministre des affaires étrangères, Tiébilé Dramé, qui fait l’objet de contestation par certains signataires de l’accord. Le président de la Coordination des mouvements de l’Azawad,   Sidi Brahim Ould Sidati, n’avait pas hésité de citer le Ministre Tiébilé Dramé, le jeudi matin, sur les antennes RFI comme étant à l’origine de la campagne de contestation du statut de Kidal.  Pour lui, le problème de statut de Kidal est une campagne qui est venue du ministre des Affaires étrangères.  «  C’est une campagne qui est venue avec Tiébilé Dramé en commençant par le problème des drapeaux, en commençant par le statut de Kidal, en faisant toute une campagne », a déclaré le Président de la CMA, avant de poursuivre que depuis  la signature de  l’accord politique de gouvernance, le  2 mai dernier,  « il y a une campagne qui a été médiatisée et qui a été prise avec le ministre Tiébilé Dramé, le président Issoufou, qui consistait à tourner tous les problèmes autour du statut de Kidal, alors que le statut de Kidal n’est pas nouveau. Ce n’est que à l’arrivée  seulement de Tiébilé Dramé que le statut de Kidal s’est posé ».

Au Mali, ces groupes armés signataires de l’accord de paix et de réconciliation voient  de la nomination de Tiébilé Dramé comme un obstacle à la mise en œuvre de l’accord.

Pour rappel, le Ministre des affaires étrangère s’est opposé à la tenue de la dernière session Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA) à Kidal, fief de la CMA,  en évoquant des raisons d’Etat.  Ce qui expliquerait  la colère des responsables de la CMA qui refusent de participer, pour le moment, à la prochaine session  prévue au début de ce mois de novembre à Bamako.  « Nous ne participerons pas à la prochaine session du CSA avant de tenir une rencontre au cours de laquelle nous allons discuter de certains détails par rapport à la mise en œuvre de l’accord …», a prévenu Sidi Brahim Ould Sidati.

Samedi 19 Octobre 2019
La Rédaction / Samboudiang Sakho

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