«Il y a un certain nombre de paramètres qu’il faut essayer de cerner. On peut avoir la visibilité sur une disponibilité du poulet chair. C’est d’abord la durée de l’élevage, la mise en place, c’est-à-dire période à partir de laquelle les fermes s’approvisionnent en poussins et, ensuite, il y a les effectifs de poussins disponibles. Alors, globalement on estime qu’il y a des taux de mortalité de 5% en élevage de poulet de chair», a diagnostiqué le ministre.
De la situation de l’approvisionnement sur le marché, Aly Saleh Diop estimé que le volume de poulets disponibles est de 12 millions 300 mille unités.
«Et c’est important de le mentionner parce que nous avons toujours tourné autour de 10 millions 500. Ainsi, avec tous les paramètres, nous nous attendions pendant cette période-là à 11 millions 600 ou un peu plus de 700 mille poulets de chair pendant le ramadan et le jour de la Korité. Ce qui permet de couvrir nos besoins», a chiffré le ministre de l’Élevage. Interpellé aussi sur la subite flambée du coût du poulet de chair, il a avancé la réalité du marché mondial bousculé par le conflit russo-ukrainien. «L’aliment de volaille est aussi un facteur très important dans le dispositif et le processus d’élevage. Et il se trouve que l’essentiel de la matière première provient de l’Ukraine et de la Russie.
Les tensions inflationnistes notées sur le marché mondial impactent le prix de l’aliment de volaille. Ce qui est une donnée exogène qu’il faut prendre en compte», a-t-il justifié en soulignant que la filière avicole au Sénégal table sur un chiffre d’affaire annuel de l’ordre de 450 milliards FCFA. «Elle emploie à peu près 600 000 personnes. Grâce à l’appui de l’État, elle est plus ou moins bien maitrisée nonobstant son premier segment qui est la production des œufs à couver. C’est ça que nous sommes en train d’importer, pour l’essentiel du Maroc et du Brésil. Et nous avons des besoins estimés à 80 millions d’unités par an», a dit le ministre en charge de l’Élevage.