Les réseaux sociaux, par leur nature ouverte et participative, sont des terrains fertiles pour la propagation de fausses informations et de théories du complot. Au Sénégal, comme ailleurs, les fake news se répandent rapidement, souvent sans vérification préalable. Des publications délibérément trompeuses, des vidéos éditées ou sorties de leur contexte, et des comptes fictifs sont utilisés pour influencer l'opinion publique.
Les politiciens et leurs soutiens utilisent ces techniques pour discréditer leurs adversaires, semer le doute sur des décisions gouvernementales, ou galvaniser leurs partisans. Par exemple, durant les périodes électorales, il n'est pas rare de voir des campagnes de désinformation ciblées visant à affaiblir la crédibilité des candidats opposants.
Au Sénégal, les réseaux sociaux sont également devenus une arme politique puissante. Les partis d'opposition et les mouvements citoyens y trouvent une plateforme pour contester le pouvoir en place. Les hashtags comme #FreeSenegal ont montré comment les réseaux sociaux peuvent être utilisés pour organiser des manifestations, mobiliser les jeunes et attirer l'attention internationale sur les questions locales.
De l'autre côté, le gouvernement utilise également ces plateformes pour promouvoir ses réalisations et contrer les critiques. Les autorités mettent en place des stratégies numériques sophistiquées, incluant des armées de trolls pour défendre leurs positions et attaquer les opposants.
Un exemple marquant est celui des manifestations de mars 2021, déclenchées par l'arrestation de l'opposant Ousmane Sonko. Les réseaux sociaux ont joué un rôle central dans la mobilisation des manifestants. Les vidéos des manifestations, souvent accompagnées de messages appelant à la résistance, se sont rapidement propagées sur Facebook, Twitter et WhatsApp.
Les partisans de Sonko ont utilisé les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu'ils percevaient comme une arrestation politique et pour organiser des marches de soutien. En réponse, les autorités ont tenté de contrôler la narrative en diffusant des messages visant à calmer la situation et en restreignant l'accès à internet dans certaines zones.
Sous le régime de Macky Sall, les réseaux sociaux étaient étroitement surveillés, entraînant de nombreuses arrestations liées à des publications en ligne. Un cas emblématique est celui de Pape Malang Badji, un jeune militant du parti d'opposition Pastef. Badji s'est retrouvé empêtré dans un parcours judiciaire complexe après avoir publié une vidéo offensante envers le Général Moussa Fall, ancien Haut Commandant de la Gendarmerie. Il a passé huit mois en détention avant d'être libéré suite à l'accession au pouvoir de Bassirou Diakhar Diomaye Faye comme président de la République du Sénégal.
Avec l'arrivée de Bassirou Diakhar Diomaye Faye à la présidence et Ousmane Sonko comme Premier ministre, des questions se posent quant à la liberté d'expression sur les réseaux sociaux. Mardi, lors d'une rencontre avec les lauréats du concours général 2024, le Premier ministre Sonko a exprimé sa ferme intention de réguler les dérives observées sur les réseaux sociaux. Cette déclaration a suscité des préoccupations quant à une possible tentative de faire taire les jeunes voix critiques et de restreindre l'accès à internet, rappelant les pratiques du précédent régime.
Les réseaux sociaux au Sénégal sont à la fois une bénédiction et une malédiction. Ils permettent une communication rapide et une mobilisation efficace, mais ils sont aussi un vecteur de manipulation et de désinformation. Les acteurs politiques, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition, exploitent ces plateformes pour leurs propres fins, souvent au détriment de la vérité et de la stabilité sociale. La vigilance et l'éducation des citoyens sur les dangers de la désinformation sont essentielles pour naviguer dans ce paysage numérique complexe.
Samboudiang Sakho
Les politiciens et leurs soutiens utilisent ces techniques pour discréditer leurs adversaires, semer le doute sur des décisions gouvernementales, ou galvaniser leurs partisans. Par exemple, durant les périodes électorales, il n'est pas rare de voir des campagnes de désinformation ciblées visant à affaiblir la crédibilité des candidats opposants.
Au Sénégal, les réseaux sociaux sont également devenus une arme politique puissante. Les partis d'opposition et les mouvements citoyens y trouvent une plateforme pour contester le pouvoir en place. Les hashtags comme #FreeSenegal ont montré comment les réseaux sociaux peuvent être utilisés pour organiser des manifestations, mobiliser les jeunes et attirer l'attention internationale sur les questions locales.
De l'autre côté, le gouvernement utilise également ces plateformes pour promouvoir ses réalisations et contrer les critiques. Les autorités mettent en place des stratégies numériques sophistiquées, incluant des armées de trolls pour défendre leurs positions et attaquer les opposants.
Un exemple marquant est celui des manifestations de mars 2021, déclenchées par l'arrestation de l'opposant Ousmane Sonko. Les réseaux sociaux ont joué un rôle central dans la mobilisation des manifestants. Les vidéos des manifestations, souvent accompagnées de messages appelant à la résistance, se sont rapidement propagées sur Facebook, Twitter et WhatsApp.
Les partisans de Sonko ont utilisé les réseaux sociaux pour dénoncer ce qu'ils percevaient comme une arrestation politique et pour organiser des marches de soutien. En réponse, les autorités ont tenté de contrôler la narrative en diffusant des messages visant à calmer la situation et en restreignant l'accès à internet dans certaines zones.
Sous le régime de Macky Sall, les réseaux sociaux étaient étroitement surveillés, entraînant de nombreuses arrestations liées à des publications en ligne. Un cas emblématique est celui de Pape Malang Badji, un jeune militant du parti d'opposition Pastef. Badji s'est retrouvé empêtré dans un parcours judiciaire complexe après avoir publié une vidéo offensante envers le Général Moussa Fall, ancien Haut Commandant de la Gendarmerie. Il a passé huit mois en détention avant d'être libéré suite à l'accession au pouvoir de Bassirou Diakhar Diomaye Faye comme président de la République du Sénégal.
Avec l'arrivée de Bassirou Diakhar Diomaye Faye à la présidence et Ousmane Sonko comme Premier ministre, des questions se posent quant à la liberté d'expression sur les réseaux sociaux. Mardi, lors d'une rencontre avec les lauréats du concours général 2024, le Premier ministre Sonko a exprimé sa ferme intention de réguler les dérives observées sur les réseaux sociaux. Cette déclaration a suscité des préoccupations quant à une possible tentative de faire taire les jeunes voix critiques et de restreindre l'accès à internet, rappelant les pratiques du précédent régime.
Les réseaux sociaux au Sénégal sont à la fois une bénédiction et une malédiction. Ils permettent une communication rapide et une mobilisation efficace, mais ils sont aussi un vecteur de manipulation et de désinformation. Les acteurs politiques, qu'ils soient au pouvoir ou dans l'opposition, exploitent ces plateformes pour leurs propres fins, souvent au détriment de la vérité et de la stabilité sociale. La vigilance et l'éducation des citoyens sur les dangers de la désinformation sont essentielles pour naviguer dans ce paysage numérique complexe.
Samboudiang Sakho