La résurgence des mines dans le Sud du pays, et plus particulièrement dans la zone de Mbissine-Diagnon, replonge la région méridionale, notamment Ziguinchor, dans la psychose. Et les explications de ce regain de violences sont agitées çà et là. Le président du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC), Robert Sagna, dévoile les véritables raisons qui sou tendent une telle situation.
Pour Robert Sagna, le président du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC), plusieurs hypothèses sont avancées concernant la résurgence des mines en Casamance, notamment dans la région de Ziguinchor. «On a constaté qu’il y a des réticences du MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance) dans certaines zones. Le MFDC qui ne voulait pas cautionner le retour de ces populations déplacées dans leurs villages.
Avec la proximité de leur cantonnement, le MFDC craignait l’arrivée des militaires dans leurs zones ; c’est ce que nous avons reçu comme explication», à laisser entendre l’ancien ministre. Et de s’interroger sur cette résurgence des mines : «on se pose la question de savoir : «est-ce qu’elles sont récentes ou sont-elles d’anciennes poses ?» Mais, l’hypothèse la plus plausible, d’après les informations que nous aurions, c’est que ces mines auraient été posées récemment. Ce qui est surprenant, c’est cette résurgence des mines (anti-char).
Dans cette zone, depuis un certain temps ; l’Armée s’est déployée, avec d’autres forces, pour non seulement sécuriser les populations mais aussi lutter contre les délinquants qui continuent de couper le bois. Cela à gêner beaucoup de trafiquants. Mais cette efficacité de l’Armée a fait que ce trafic de bois est devenu beaucoup plus difficile pour ces trafiquants. Alors, cette pose nouvelle de mines n’est-elle pas liée à cela ? Rien n’est à exclure ; il faut attendre de savoir ce que l’enquête va révéler», martèle l’ancien ministre.
8 ANS D’ACCALMIE PERTURBES : SAVOIR RAISON GARDER
Toutefois, Robert Sagna exclut toute idée de réorganisation du MFDC pour reprendre les armes. Mieux «Monsieur Casamance» considère cela comme un incident de parcours pour des intérêts qui peuvent être multiples et qui ne sont pas nécessairement liés à ces revendications indépendantistes. Avant d’ajouter : «nous GRPC, nous préconisons toujours le sang-froid, nous présentons nos condoléances aux familles qui ont perdu leurs parents dans cet incident et encourageons tous ceux qui s’activent pour la paix…», renchérit M. Sagna qui estime que ces incidents perturbent tout de même le processus de paix. Parce que, selon lui, «depuis près de 8 ans, on avait ce qu’on peut appeler une accalmie relative ; on entendait plus de coups de feu ; il n’y avait plus de braquages ; les gens avaient commencé à vaquer à leurs occupations. C’est dans ce contexte que certains ont regagné leur villages…», précise-t-il.
L’ancien maire de Ziguinchor impute ces incidents à une faction du MFDC, celle dissidente de la faction de Compass, à l’origine des récents accrochages avec l’Armée dans la zone de Sikoune.
Pour les Robert Sagna, «les populations ont fini d’exprimer leur ras-le-bol, ça fait plus de trente-huit (38) ans ; elles ont envie de reprendre leurs activités. Elles ont pensé, avec l’accalmie que nous avons constatée, qu’elles pouvaient aussi repartir et reprendre leurs activités traditionnelles», souligne l’ancien ministre d’Etat qui affiche son optimisme. «Nous ne sommes pas pessimistes du tout, tout en déplorant les incidents de parcours. Quand vous avez encore des cantonnements, avec des gens armés, ce genre d’accidents n’est pas à écarter. Nous pensons qu’il faut savoir raison garder et privilégier le dialogue», conclut-il.
Sud Quotidien
Pour Robert Sagna, le président du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance (GRPC), plusieurs hypothèses sont avancées concernant la résurgence des mines en Casamance, notamment dans la région de Ziguinchor. «On a constaté qu’il y a des réticences du MFDC (Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance) dans certaines zones. Le MFDC qui ne voulait pas cautionner le retour de ces populations déplacées dans leurs villages.
Avec la proximité de leur cantonnement, le MFDC craignait l’arrivée des militaires dans leurs zones ; c’est ce que nous avons reçu comme explication», à laisser entendre l’ancien ministre. Et de s’interroger sur cette résurgence des mines : «on se pose la question de savoir : «est-ce qu’elles sont récentes ou sont-elles d’anciennes poses ?» Mais, l’hypothèse la plus plausible, d’après les informations que nous aurions, c’est que ces mines auraient été posées récemment. Ce qui est surprenant, c’est cette résurgence des mines (anti-char).
Dans cette zone, depuis un certain temps ; l’Armée s’est déployée, avec d’autres forces, pour non seulement sécuriser les populations mais aussi lutter contre les délinquants qui continuent de couper le bois. Cela à gêner beaucoup de trafiquants. Mais cette efficacité de l’Armée a fait que ce trafic de bois est devenu beaucoup plus difficile pour ces trafiquants. Alors, cette pose nouvelle de mines n’est-elle pas liée à cela ? Rien n’est à exclure ; il faut attendre de savoir ce que l’enquête va révéler», martèle l’ancien ministre.
8 ANS D’ACCALMIE PERTURBES : SAVOIR RAISON GARDER
Toutefois, Robert Sagna exclut toute idée de réorganisation du MFDC pour reprendre les armes. Mieux «Monsieur Casamance» considère cela comme un incident de parcours pour des intérêts qui peuvent être multiples et qui ne sont pas nécessairement liés à ces revendications indépendantistes. Avant d’ajouter : «nous GRPC, nous préconisons toujours le sang-froid, nous présentons nos condoléances aux familles qui ont perdu leurs parents dans cet incident et encourageons tous ceux qui s’activent pour la paix…», renchérit M. Sagna qui estime que ces incidents perturbent tout de même le processus de paix. Parce que, selon lui, «depuis près de 8 ans, on avait ce qu’on peut appeler une accalmie relative ; on entendait plus de coups de feu ; il n’y avait plus de braquages ; les gens avaient commencé à vaquer à leurs occupations. C’est dans ce contexte que certains ont regagné leur villages…», précise-t-il.
L’ancien maire de Ziguinchor impute ces incidents à une faction du MFDC, celle dissidente de la faction de Compass, à l’origine des récents accrochages avec l’Armée dans la zone de Sikoune.
Pour les Robert Sagna, «les populations ont fini d’exprimer leur ras-le-bol, ça fait plus de trente-huit (38) ans ; elles ont envie de reprendre leurs activités. Elles ont pensé, avec l’accalmie que nous avons constatée, qu’elles pouvaient aussi repartir et reprendre leurs activités traditionnelles», souligne l’ancien ministre d’Etat qui affiche son optimisme. «Nous ne sommes pas pessimistes du tout, tout en déplorant les incidents de parcours. Quand vous avez encore des cantonnements, avec des gens armés, ce genre d’accidents n’est pas à écarter. Nous pensons qu’il faut savoir raison garder et privilégier le dialogue», conclut-il.
Sud Quotidien