« D’abord le scénario du pire où toutes les promesses, notamment dans le domaine de la souveraineté, de la reddition des comptes et de l’amélioration de l’État de droit ne soient pas tenues. Cela générerait auprès de la jeunesse une déception encore plus grande et cela aura des conséquences encore plus dramatiques que ce que nous avons connu ces trois dernières années », prévient-il.
Le second scénario, poursuit le secrétaire général du Cudis, est celui de « la continuité où on essaie de faire des compromis et on n’essaie pas de faire les ruptures nécessaires. Ce qui générerait aussi certainement des déceptions ».
Enfin, le troisième scénario, conclut-il, « c’est celui de la refondation systémique, sincère, avec beaucoup d’audaces et d’ambitions ». Selon lui, pour réaliser ce troisième scénario, le nouveau régime devra jongler sur le temps et l’impatience des Sénégalais. Un jeu d’équilibriste plus que nécessaire puisque les réformes profondes ne pourront être effectives qu’à moyen terme.
D’ailleurs, pense-t-il, « l’un des défis de ce régime c’est de conjuguer des réponses par rapport aux urgences tout en ayant la capacité de se projeter en dessinant des réformes très profondes pour l’avenir. Surtout ne pas penser au prochain mandat ».