Un élève de troisième a été tué mercredi 4 décembre à Anyama, dans la banlieue nord d’Abidjan. Le lundi suivant, c’est à Daloa, dans le Centre-Ouest, qu’un élève de Terminale a été tué avant que, mercredi, un élève de seconde d’un lycée de Dimbokro, dans le Centre, ne meurt à son tour.
« Depuis le 5 décembre, l’école ivoirienne est secouée par des violences orchestrées », a accusé mercredi Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle Kandia Camara, qui met en cause « certains élèves (qui) ont décidé eux-mêmes de la date des congés » et s’emploient à l’imposer par tous les moyens à la fois à administration scolaire, mais aussi aux autres élèves.
Un phénomène qui perdure, en dépit des mises en garde du gouvernement, des séances de sensibilisation et de l’indignation de l’opinion.
Le sociologue Dr Koualkou Albert Yao, spécialiste des questions d’éducation et enseignant à l’Université Jean Lorougnon-Guede, décrypte pour Jeune Afrique ce phénomène et émet une série de propositions pour mettre fin à ces violences.