La fermeture des frontières et les restrictions à la circulation, des marchandises et des hommes, décidées pour endiguer la progression du Covid-19, mettent en danger les opérations humanitaires en Afrique. Ces dernières dépendent directement des capacités d’action des agences onusiennes, dont le siège se trouve à Rome ou Genève.
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Le Programme alimentaire mondial (PAM) qui intervient dans près de 80 pays pour fournir une assistance aux populations souffrant de faim et de malnutrition, est dans cette situation. Son directeur des opérations, Amer Daoudi, est aujourd’hui en première ligne pour relever le défi de garantir la continuité des interventions. Le PAM assiste également l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la distribution de matériel médical. Depuis le début de la crise du coronavirus, il est déjà intervenu en Chine.
Comment la pandémie due au coronavirus impacte-t-elle l’activité du PAM ?
Amer Daoudi Le PAM fournit une assistance alimentaire à 87 millions de personnes à travers le monde, mais son rôle est aussi d’appuyer la communauté humanitaire et sanitaire dans la réponse à la crise globale qui est en train de s’installer. Ce rôle est moins connu, mais le PAM gère la logistique des opérations humanitaires, dispose d’une flotte de transport, de services aériens et assure les infrastructures de télécommunications. Nous travaillons très étroitement avec l’OMS à travers notamment la cellule de coordination interagence basée à Genève. Le PAM livre des équipements de protection et du matériel de santé pour l’OMS à travers ses dépôts de réponse humanitaire et nous sommes en train de concevoir avec eux des centres de traitement contre le Covid-19 qu’il sera possible d’installer sur le terrain.