Ils ont même déterré le reportage qui circule sur Twitter. Selon Jeune Afrique, on voit dans l’élément, l’équipe de tournage tendre son micro à Sanda Ould Boumama, le porte-parole du groupe terroriste Ansar Dine qui se disait favorable à l’instauration de la charia à Tombouctou.
« France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes »
Visiblement, le but est de montrer que l’actuel porte-parole du gouvernement burkinabé n’est pas irréprochable. Inutile de rappeler que le communiqué portant suspension des programmes de la chaîne France 24 est signé par Jean Emmanuel Ouédraogo.
Dans ce document, il est reproché au média français d’avoir interviewé le chef d’Al Qaïda au Maghreb Islamique. « En ouvrant ses antennes au premier responsable d’Aqmi, France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire ; il offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso », avait dénoncé Ouagadougou.
Lors de la libération d’un otage suisse
Le journaliste Jean Emmanuel Ouédraogo, devenu porte-parole du gouvernement, doit-il interdire au capitaine Traoré de suspendre France 24 ? C’est la question qu’il est peut-être légitime de se poser. Rappelons que le reportage de Jean Emmanuel Ouédraogo datait d’avril 2012. L’actuel porte-parole du gouvernement burkinabé, avait assuré la couverture médiatique de la libération de Béatrice Sotckly, un otage suisse, enlevé à Tombouctou par Ansar Dine.