Une fillette de 13 ans violée par des malfrats puis tuée par son père


La consternation et l’émotion est grande à la toute nouvelle cité Mangane Seck de Kounoun, où une  fille de 13 ans a perdu la vie de façon atroce chez elle. Les faits se sont déroulés la nuit du vendredi 11 au samedi 12 octobre dernier ; d’ailleurs, nos radars nous signalent que l’enquête suit son cours, pour faire toute la lumière sur cette affaire qui a fini de mettre la cité au-devant  de la scène. En effet, dans la nuit du vendredi au samedi, la fille de 13 ans F. Mb. Fall est allée à la boutique pour une commission. À rappeler que la place d’affaire se trouve à quelque 400 mètres de chez elle à la cité d’en face, Sicap Keur Massar.

À sa sortie de la boutique elle ne reviendra pas chez elle. Toute la soirée du vendredi, elle disparaît mystérieusement dans ce quartier où il n’existe même pas la plus petite pénombre au dehors. La fille ne fera surface que le lendemain samedi vers 6h du matin. Chez elle, ses parents l’attendaient, car n’ayant pas dormi avec la toute première disparition de F. Mb. Fall. Devant sa sœur et sa mère, la fille au physique précoce, dans un coin de la maison, dira : «J’ai été enlevée par des individus à quelque pas de la boutique, et toute la nuit j’ai été  abusée». Et selon nos sources, les habits que porte la fille de 13 ans étaient couverts de sang, et elle avait l’air fatigué, sans doute par les assauts répétés des présumés violeurs. Qui, pour satisfaire leur libido, ont entraîné la fille dans les broussailles derrière des maisons en construction pour la violer et faire subir à cette adolescente un vendredi d’horreur.

Choquées, ses deux interlocutrices, à savoir sa mère, M. Doré et sa sœur, décident de nettoyer la fille et lui ôter ses habits. Entre temps, le papa ayant constaté le retour au bercail de la petite, l’appelle à la véranda de la maison. La suite est inexplicable, incompréhensible pour les habitants de ce quartier où la solidarité est agissante pour faire face au manque de sécurité, du fait de l’absence d’éclairage public.

Selon des proches de la famille, son père, I. Fall, l’attendait avec un gourdin qu’il avait dans la maison pour protéger ses progénitures des risques venus de l’extérieur. Mais la petite ne savait pas que ce gros bâton »yattu kèl » en wolof, allait conduire à sa perte le samedi matin. « Il a battu à mort sa fille », laisse échapper un voisin. Lui comme d’autres sont alertés par les cris de la fille de 13 ans. Sur place, dans la maison qu’un bienfaiteur a prêté au père de famille pour loger sa femme et ses 7 enfants, c’est la désolation, car la fille F. MB. Fall est arrachée des mains de son père. Qui, selon toujours le voisinage, «reproche à la fille d’avoir passé la nuit hors de la maison en plus avec des hommes, à son jeune âge». «L’enfant ayant essayé de se protéger des coups de gourdin de son père avait le corps et le bras complètement ensanglanté», dixit un des témoins et les traces de sang sur le mur de la maison montrent la violence de la correction. Et quelque minutes après, la fille tombe face contre le sol, malgré les tentatives de la réanimer. F. Mb Fall succombe sur place devant ses sœurs et frères ainsi que sa mère. Le bourreau, son propre père I. Fall, se livre aussitôt à la gendarmerie de Niague pour signaler le drame qui vient de se produire chez lui. Une maison qui n’a même pas de porte ni de fenêtre. Aujourd’hui, en plus de la douleur de perdre de façon atroce sa fille de 13 ans, F. Mb. Fall, elle voit son mari derrière les barreaux et doit s’occuper au moins de 6 enfants, si l’on sait que la famille vivait même dans un poulailler.

Selon toujours nos sources, «l’autopsie a confirmé la présence de sperme sur les parties intimes de la petite fille» ; donc la thèse du viol est plausible, et l’auteur ou les responsables seront sans doute arrêtés, après l’ouverture d’une enquête dans les heures à venir.

Lundi 21 Octobre 2019
La Rédaction / Samboudiang Sakho

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