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​À ZIGUINCHOR, LA PLUS JEUNE FILLE ENCEINTE A 9 ANS : UN FLÉAU INQUIÉTANT DES GROSSESSES PRÉCOCES

Les grossesses précoces à Ziguinchor prennent une tournure alarmante, avec des filles de plus en plus jeunes touchées par ce phénomène. Mme Suzanne Mendy, sage-femme au poste de santé de Lydiane, a récemment révélé un cas particulièrement choquant : une jeune fille de seulement 9 ans est tombée enceinte. Cette situation met en lumière les conséquences désastreuses de la sexualité précoce dans la région.


"Dans notre région, il est fréquent que les filles commencent à avoir des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans, mais cette grossesse à 9 ans est un cas extrême", explique Mme Mendy. "À cet âge, les risques pour la santé de la mère et de l'enfant sont énormes. Le bassin maternel n'est pas encore mature, ce qui rend l'accouchement par voie basse dangereux, voire impossible. Une césarienne est souvent indispensable pour sauver la vie de la mère."
 
Les grossesses précoces, définies comme des grossesses survenant avant l'âge de 18 ans, comportent de nombreux risques. Outre les complications obstétricales, ces jeunes filles sont également exposées à un risque accru de mortalité maternelle. "Les complications liées à ces grossesses peuvent être fatales si elles ne sont pas bien prises en charge", souligne la sage-femme.
 
Pour prévenir ces situations, Mme Mendy insiste sur l'importance de l'éducation et de la sensibilisation. "L'abstinence est, bien sûr, la méthode la plus efficace pour prévenir les grossesses précoces. Mais pour les jeunes filles qui sont déjà sexuellement actives, il est crucial de leur offrir des solutions adaptées."
 
Parmi ces solutions, les méthodes contraceptives jouent un rôle clé. Mme Mendy rappelle que plusieurs options existent, telles que les méthodes naturelles ou hormonales, ainsi que l'utilisation de préservatifs. "Nous expliquons aux jeunes filles que les méthodes hormonales peuvent prévenir les grossesses, mais qu'elles ne protègent pas contre les infections sexuellement transmissibles (IST), comme le VIH ou l'hépatite B", précise-t-elle.
 
Le recours aux préservatifs, qu'ils soient masculins ou féminins, est particulièrement encouragé. Malgré les efforts de sensibilisation, de nombreuses jeunes filles se retrouvent encore confrontées à des grossesses non désirées. Certaines, désespérées, ont recours à des avortements clandestins, avec des risques élevés pour leur santé. "Il est essentiel de sensibiliser davantage et d'offrir un accès facile aux contraceptifs pour éviter ces tragédies", conclut Mme Mendy.
 
Face à cette situation alarmante, il est impératif de redoubler d'efforts pour éduquer les jeunes, les protéger et leur offrir les outils nécessaires pour éviter les grossesses précoces et leurs conséquences dévastatrices.
Samboudiang Sakho / casa24
Jeudi 19 Septembre 2024
La Rédaction / Samboudiang Sakho