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​LA QUÊTE DE JUSTICE AU SÉNÉGAL : UNE LUMIÈRE SUR LES TRAGÉDIES OUBLIÉES

Les manifestations au Sénégal, déclenchées par l'arrestation d'Ousmane Sonko le 3 mars 2021, ont profondément marqué le pays. Accusé de « viols et menaces de mort » par une employée d'un salon de beauté à Dakar, Sonko et ses partisans ont dénoncé cette arrestation comme une « tentative de liquidation politique » orchestrée par l'ancien président Macky Sall. Les événements qui ont suivi ont entraîné des manifestations violentes et des décès tragiques. Depuis mars 2021, les violences ont coûté la vie à 20 personnes, dont au moins 4 dans le sud du pays.


​LA QUÊTE DE JUSTICE AU SÉNÉGAL : UNE LUMIÈRE SUR LES TRAGÉDIES OUBLIÉES
Durant les cinq jours de manifestations en mars 2021, quatorze personnes ont été tuées et près de 600 blessées. Ces décès ont été causés en grande partie par des balles réelles, comme l'ont révélé les autopsies. Une question persistante demeure : pourquoi des balles réelles ont-elles été utilisées contre les jeunes manifestants ?
 
En juin 2022, une manifestation de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) a été interdite par un arrêté du préfet de Dakar pour risque de « troubles à l’ordre public ». Cette interdiction a conduit à des violences dans plusieurs villes, notamment Dakar, Bignona et Ziguinchor, entraînant la mort de trois personnes. En mars 2023, de nouvelles violences ont éclaté lors du procès d'Ousmane Sonko contre le ministre Mame Mbaye Niang, faisant trois autres morts. Ces événements portent le bilan des victimes à 20.
 
Parmi les cas les plus choquants figure celui du 5 mars 2021, où une vidéo montre des hommes en civil pourchassant des manifestants et tirant avec des armes létales. Le 20 mars 2023, Mamadou Korka Ba a été tué par balle lors de manifestations spontanées à Bignona. En juin 2022, Idrissa Goudiaby est mort à Ziguinchor. Bien que l'autopsie ait d'abord conclu à une mort causée par une « arme blanche » mais sa famille conteste. Une contre-expertise a finalement confirmé que Goudiaby est décédé des suites de blessures par balle. Albert Diatta, tué lors des manifestations à Bignona, aurait également été atteint mortellement par balles, selon sa famille.
 
En réponse à ces événements, une commission d’enquête « indépendante et impartiale » avait été promise, mais elle n'a pas encore fourni de résultats clairs. Comme le dit un proverbe africain, « La vérité est comme le soleil, elle finit toujours par se montrer. » Les familles des victimes continuent de réclamer cette vérité, espérant que justice leur sera rendue.
Le 9 février 2024, de nouvelles manifestations ont éclaté pour protester contre le report de l'élection présidentielle, entraînant de nouveaux affrontements et la mort de trois jeunes Sénégalais.
 
Le 26 février 2024, Macky Sall a annoncé une loi d'amnistie générale pour les faits liés aux troubles et manifestations depuis 2021. Cette annonce n'a pas calmé la colère de la population.
 
En terme, depuis l'accession au pouvoir de Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye avec Ousmane Sonko comme Premier ministre, les familles des victimes continuent d'attendre justice. Elles espèrent que le nouveau gouvernement respectera ses engagements de transparence et de justice, et que les responsables de ces tragédies seront enfin tenus pour compte. La quête de vérité et de justice se poursuit, avec l'espoir que de telles tragédies ne se reproduiront plus et que la confiance entre les citoyens et les autorités sera restaurée. Comme le dit un proverbe africain, « La patience est un arbre dont la racine est amère, mais dont les fruits sont très doux. »
 
Ces événements rappellent la fragilité de la paix et l'importance cruciale de la justice. Ils nous exhortent à nous engager pour une société plus équitable, où chaque citoyen se sent respecté et entendu. En attendant, les familles des victimes et la société civile poursuivent leur lutte pour que la lumière soit faite sur ces tragédies, espérant que la vérité et la justice prévaudront enfin.
casa24.sn
 
 
Vendredi 2 Août 2024
La Rédaction / Samboudiang Sakho