Le quartier populaire d’Adjouffou, qui jouxte l’aéroport d’Abidjan, va être partiellement rasé pour instaurer un périmètre de sécurité, conséquence de la découverte à l’aéroport de Paris-Roissy le 8 décembre du corps d’un adolescent dans le train d’atterrissage d’un avion, ont annoncé les autorités mercredi 15 janvier.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le jeune de 14 ans a sans doute escaladé un mur de l’aéroport puis s’est accroché aux roues de l’avion juste avant le décollage d’un vol Abidjan-Paris. « Il n’est pas normal que des habitations s’appuient sur le mur de l’aéroport », a expliqué le directeur de l’autorité nationale de l’aviation civile, Sinaly Sinué.
Le quartier d’Adjouffou, une zone populaire de plusieurs milliers de personnes, se situe sur l’emprise de l’aéroport et donc des terrains appartenant à l’Etat, même s’il se trouve à l’extérieur de la clôture. Il compte de nombreuses habitations, des commerces et même un collège et des écoles.
« Par préoccupation humanitaire (…), alors que les familles se sont installées illégalement (…), le gouvernement » a décidé « de leur donner du temps » en procédant aux expulsions en plusieurs phases, selon Ahmed Diomandé, directeur de cabinet du ministère des transports.