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Coronavirus: l’usage des pousse-pousse en forte hausse au Congo-Brazzaville

Au Congo-Brazzaville, où 143 cas de COVID-19 sont désormais recensés, les habitants ne manquent pas d’initiatives pour combler le vide laissé par les taxis, interdits de circuler. Désormais, les pousse-pousse transportent marchandises et passagers sur de longues distances à travers Brazzaville, la capitale qui peine à respecter le confinement en vigueur depuis le 31 mars.


Coronavirus: l’usage des pousse-pousse en forte hausse au Congo-Brazzaville

Nous sommes au point de départ des pousse-pousse à la place du marché Total au sud de la capitale. Les pousse-pousseurs alertent les clients comme dans une station de bus. Faute d’espace, Djibril Lemba, a placé son engin sur le terre-plein de l’ex-avenue de l’OUA.

Depuis le début du confinement il multiplie les tours entre Bacongo et les autres quartiers de la ville. « Ca fait longtemps que je fais ce métier de pousse-pousseur ! Actuellement on a vraiment beaucoup de boulot, ce qui nous permet d’avoir 500, 1.000F par jour pour nourrir la famille », nous raconte Djibril Lemba.

Quelques pousse-pousseurs ont vu leurs recettes baisser par rapport au début du confinement parce que plein de jeunes s’intéressent maintenant à leur métier.

 

« Au départ chacun pouvait faire la recette de 5.000F, 10.000F ou 15.000 F par jour et cet argent permettait de faire face aux besoins de la famille à la maison. Mais, ces derniers temps c’est juste 1.500F par jour », se lamente un pousse-pousseur.

Chauffeur de taxi en chômage, devenu vendeur des cartes, Olivier Diatoulou est convaincu que les pousse-pousseurs font un grand travail. « Les pousseurs font désormais les courses de taxis parce que nous les chauffeurs nous ne travaillons pas. Et, ils gagnent mieux par rapport à nous !», nous explique Olivier Diatoulou.

Les pousse-pousseurs travaillent sans laissez-passer. Ils dénoncent l’attitude de certains particuliers qui profitent de ce sésame pour transporter, moyennant finance des passagers et des marchandises, en trompant la vigilance des policiers.rfi

Samedi 18 Avril 2020
La Rédaction / Samboudiang Sakho