Nous sommes au point de départ des pousse-pousse à la place du marché Total au sud de la capitale. Les pousse-pousseurs alertent les clients comme dans une station de bus. Faute d’espace, Djibril Lemba, a placé son engin sur le terre-plein de l’ex-avenue de l’OUA.
Depuis le début du confinement il multiplie les tours entre Bacongo et les autres quartiers de la ville. « Ca fait longtemps que je fais ce métier de pousse-pousseur ! Actuellement on a vraiment beaucoup de boulot, ce qui nous permet d’avoir 500, 1.000F par jour pour nourrir la famille », nous raconte Djibril Lemba.
Quelques pousse-pousseurs ont vu leurs recettes baisser par rapport au début du confinement parce que plein de jeunes s’intéressent maintenant à leur métier.
« Au départ chacun pouvait faire la recette de 5.000F, 10.000F ou 15.000 F par jour et cet argent permettait de faire face aux besoins de la famille à la maison. Mais, ces derniers temps c’est juste 1.500F par jour », se lamente un pousse-pousseur.
Chauffeur de taxi en chômage, devenu vendeur des cartes, Olivier Diatoulou est convaincu que les pousse-pousseurs font un grand travail. « Les pousseurs font désormais les courses de taxis parce que nous les chauffeurs nous ne travaillons pas. Et, ils gagnent mieux par rapport à nous !», nous explique Olivier Diatoulou.
Les pousse-pousseurs travaillent sans laissez-passer. Ils dénoncent l’attitude de certains particuliers qui profitent de ce sésame pour transporter, moyennant finance des passagers et des marchandises, en trompant la vigilance des policiers.rfi