Nonobstant les efforts fournis, surtout dans le cadre de la sensibilisation, le sida gagne du terrain dans la capitale sud du pays, à savoir Ziguinchor pour ne pas le citer.
Les chiffres fournis par la région médicale, en charge de lutte contre la pandémie, font froid au froid. Selon les informations fournies par Maimouna Tall, pour ce qui est des personnes qui ont été dépistées positives pour cette année, elles sont au nombre de quatre cent quarante sept (447) personnes dans la seule région de Ziguinchor.
A en croire la conseillère régionale vih sida, les quarante six enfants qui ont le virus, sont suivis au niveau de la région médicale. Mais, ce suivi ne dure pas longtemps, car dit-elle, ces enfants, pour le plus part des orphelins, ne sont pas bien pris en charge correctement dans leurs familles par leurs parents.
« Si les parents décèdent, les tuteurs qui n’étaient pas bien informés, du statut sérologique des enfants, ne sont pas bien conscients de la gravité de la maladie. Et, souvent, ils laissent l’enfant seul avec sa maladie », regrette t elle.
D’après Maimouna Tall, la propagation du vih sida est une réalité à Ziguinchor. Celle-ci, est due à cause de la position géographique de Ziguinchor qui est une région frontalière avec d’autres pays de la sous région.
« Le Sénégal partage la frontière avec la Guinée Bissau qui a l’un des plus grand taux de prévalence de la sous région. Et, la mobilité entre ce pays et le Sénégal ne souffre d’aucun problème. Les gens entrent et sortent comme ils veulent », a-t-elle expliqué.
Au total, ce sont trois mille six cent vingt six(3626) personnes séropositives qui sont suivies dans les différentes structures sanitaires de la région.
Pour mieux cerner cette maladie, et diminuer sensiblement sa propagation dans la région, les techniciens de la santé de la région médicale plaident pour un engagement sans faille de la communauté dans la riposte au vih sida.
la redaction