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Pape Diop tire sur Macky Sall et exige la libération Guy Marius Sagna


Pape Diop tire sur Macky Sall et exige la libération Guy Marius Sagna

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de la Convergence Libérale et Démocratique / Bokk Gis Gis s’est réuni ce jeudi 23 janvier 2020 sous la présidence du Président Pape DIOP pour analyser la situation nationale aux plans politique, économique et social. Evoquant la vie du parti, le SEN s’est réjoui des initiatives prises par le président Pape DIOP pour le renforcement des alliances au sein de l’opposition. Sa rencontre à deux reprises avec le Président WADE et la création d’un nouveau cadre de l’opposition, sont en effet en droite ligne avec cette orientation définie par le SEN pour bâtir une alternative crédible à la gouvernance hasardeuse et chaotique de l’actuel régime.
 
 
La convergence Libérale et Démocratique / Bokk Gis Gis entend poursuivre cette œuvre de construction d’une opposition forte, crédible et responsable sous l’impulsion du Président Pape DIOP. En effet, son esprit d’ouverture, sa qualité de rassembleur et sa réputation d’homme consensuel le prédisposent à jouer un rôle majeur dans la création d’un large cadre de l’opposition en direction des prochaines échéances électorales. Toutefois, cet objectif que poursuit résolument le Convergence Libérale et Démocratique /Bokk Gis Gis ne remet nullement en cause son attachement au dialogue entre la majorité et l’opposition. A condition qu’il soit sincère et ne vise qu’à améliorer la gouvernance pour satisfaire les aspirations des populations au mieux-être et garantir un système électoral fiable, indispensable à la stabilité du pays.
 
 
Aussi, le SEN exhorte-t-il toutes les parties prenantes au dialogue national à avoir constamment à l’esprit cette finalité afin que ces discussions puissent accoucher de propositions concrètes permettant à notre pays de faire des avancées significatives dans tous les domaines. 


​Le SEN invite aussi le Président Macky SALL à veiller scrupuleusement à l’application des conclusions consensuelles qui en seront issues afin que ce dialogue national ne connaisse pas le même sort que ceux qu’il a déjà initiés.
 
Le SEN considère cela comme un impératif, tellement la situation du pays reste préoccupante et dans tous les domaines Mais, la propension du Gouvernement à considérer que tous les voyants sont au vert, se heurte hélas à la dure réalité que traverse notre tissu économique et industriel en particulier le secteur prive national. Malgré les gesticulations du Gouvernement tendant à nous vanter la bonne santé de l’économie du pays, nous avons près de 900 milliards du service de la dette soit près du ¼ du budget national arrête pour l’exercice en cours à 4.215 milliards, ce qui représente sans conteste une proportion très élevée. Il s’y ajoute, que la dette prétendument « modérée » ne prend pas en compte la dette intérieure qui est autour de 400 milliards et la faible résorption est la plus grande menace à la survie de l’entreprise locale, notamment les PME/PMI qui représentent 90% de notre tissu économique et industriel. Quant au taux de croissance projeté à 6,8% en 2020, il est non seulement l’un des plus faibles dans la zone UEMOA, mais il a aussi la particularité d’être extraverti et ne profite que peu ou prou au secteur prive national.
 
 
 Le SEN fustige ainsi l’attitude du Gouvernement qui a toujours consisté à présenter un tableau reluisant de notre économie en total décalage avec la réalité. Il en est ainsi de l’état désastreux des finances publiques à propos duquel, le Gouvernent de Macky SALL est systématiquement dans le déni. Alors que ses mesures de hausse du prix du carburant, du ciment, de l’électricité et celles à venir ainsi que le relèvement de l’impôt à l’importation, témoignent des difficultés de l’Etat à honorer ses engagements et de sa frénésie à renflouer ses caisses. 


Au plan sectoriel, le SEN exprime sa préoccupation au sujet de deux secteurs-clés de notre économie, à savoir l’agriculture et la pèche, sans compter les secteurs sociaux tels que l’éducation et la sante. Concernant le secteur agricole, la campagne de commercialisation de l’arachide connait d’énormes difficultés au vue de la situation de la SONACOS qui, faute de matières premières a déflaté 1 050 travailleurs saisonniers. Quant au secteur de la pèche, le SEN comprend toute la désolation des acteurs qui demandent plus de respect et de considération de la part des pouvoir publics.
 
 Le SEN se désole qu’il ait fallu trois jours de grève de le part des mareyeurs pour que le Gouvernement daigne mettre fin aux nombreuses tracasseries auxquelles ils étaient soumis au niveau des ponts bascules. Concernant les pécheurs, le SEN exhorte le Gouvernement à tenir compte de la doléance qu’ils lui ont exprimée de ne pas reconduire les accords de pêche avec l’Union Européenne arrivés à terme, de renforcer la sécurité en mer et de réaliser enfin, les travaux de la brèche de Saint Louis devenue une zone particulièrement accidentogéne. A propos de la crise dans le secteur de l’éducation, le SEN demande au Gouvernement le respect de ses engagements à l’endroit des syndicats d’enseignants. D’autant que les deux principales revendications portées par les organisations syndicales, à savoir « les lenteurs dans les actes administratifs » et la « révision du système de rémunération des agents de la fonction publique », participent à l’équité sociale dont le Gouvernement de Macky SALL prétend faire une action prioritaire de sa gouvernance. A moins qu’il ne s’agisse là encore d’un simple slogan en totale déphasage avec la réalité.
 
 Le SEN a enfin exprimé sa vive inquiétude par rapport au recul observé en matière de libertés publiques et individuelles. Comme en atteste les arrestations a tout-va de compatriotes dont le seul tort est de manifester leur désaccord par rapport à l’action du Gouvernement comme le leur permet la constitution. Pour le SEN, le régime actuel doit absolument garantir ce droit constitutionnel à tous les citoyens qui souhaitent manifester de manière pacifique.

Le SEN exige la libération de Guy Marius SAGNA et exhorte enfin le Président Macky SALL et son Gouvernement à ne pas prétexter systématiquement du risque de trouble à l’ordre public pour troubler eux-mêmes l’ordre constitutionnel.
 
Fait à Dakar, le jeudi 23 janvier 2020
Vendredi 24 Janvier 2020
La Rédaction / Samboudiang Sakho