Cette mesure a été prise par le gouvernement afin de limiter la propagation du coronavirus. Le conseil d’Etat a jugé cette disposition disproportionnée. La décision accueillie avec soulagement par Charlotte, une Française qui vit à Washington.
« On se sent soulagés quand même parce que cela nous paraissait un peu dingue que notre pays nous interdire de revenir à moins d’avoir un parent mourant ou un entretien d’embauche. Aux États-Unis en tout cas, tous les gens que je vois sur les réseaux sociaux étaient très choqués par cette décision et ses limites mises aux raisons pour venir en France en tant que Français, on pensait même que c’était illégal en fait », dit-elle, au micro de notre correspondante à Washington, Anne Corpet.
Pétition lancée en février
Une pétition avait été lancée le mois dernier, notamment par le Collectif des Français d'Amérique du Nord et une dizaine de représentants de Français de l'étranger, pour contester cette mesure.
« Il y a plein de choses à mettre en place avant pour être sûrs que le virus ne se propage pas : des tests PCR, des quarantaines… Et là, on n’a pas très bien compris puisqu’effectivement, cela touche relativement peu de gens », juge Charlotte.
Venant d’avoir un bébé, elle s’estimait « assez triste » à l’idée de ne pas pouvoir le présenter rapidement à sa famille et à ses amis. « On est soulagés de voir qu’on va pouvoir amener ce petit bébé en France, le présenter à nos proches et se sentir pas traités différemment des Français qui habitent en Europe ou dans l’hexagone », assure-t-elle.
Obligation maintenue pour les Antilles
En revanche, le Conseil d'État maintient cette obligation d’avoir un motif impérieux pour les déplacements depuis ou vers les Antilles françaises, estimant qu' « elle est justifiée par la volonté d'éviter les flux de touristes qui risqueraient d'aggraver la situation sanitaire sur place ». Depuis le 31 janvier, les voyageurs en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne étaient interdits d'entrée en France, y compris les Français. Ils ne pouvaient entrer sur le territoire que s'ils pouvaient faire valoir un motif familial, sanitaire ou professionnel « impérieux ».
Jeudi 11 mars, le ministère français des Affaires étrangères a assoupli certaines mesures pour voyager vers et en direction de sept pays hors-Union européenne, dont la Grande-Bretagne, compte tenu de la circulation déjà très forte du variant britannique du Covid-19.
Rfi