Les exportations de déchets plastiques des pays développés sont soumises à de nouvelles règles, plus strictes, dans l'Union européenne et le monde.
A partir du 1er janvier 2021, on ne pourra plus tranquillement envoyer les déchets plastiques de mauvaise qualité, difficilement recyclables, dans d’autres pays.
Les membres de l’Union européenne auront même interdiction d’exporter leurs déchets plastiques non triés ou dangereux vers des pays non-membres de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui rassemble essentiellement des pays développés).
Les mélanges de plastique ne sont en effet pas propices au recyclage de qualité. Chaque famille de cette matière doit normalement être triée à part.
«Ces nouvelles règles indiquent clairement que l’UE assume la responsabilité des déchets qu’elle produit», s’est félicité dans un communiqué Virginijus Sinkevicius, le commissaire européen chargé de l’environnement, des océans et de la pêche.
Le nouveau règlement, plus contraignant, a été établi par la Commission européenne et publié le 22 décembre. Les déchets plastiques «propres» pourront, eux, atterrir chez les pays non-membres de l’OCDE, mais à certaines conditions : le pays destinataire doit être notifié de la demande d’envoi et a le choix d’accepter ou de refuser.
Les pays pauvres, qui réceptionnent souvent les déchets de pays riches, sont ainsi davantage protégés. Bonne nouvelle pour les Etats qui ne souhaitent plus être les poubelles du monde, à l’instar de la Chine mais aussi de la Malaisie et d’autres pays d’Asie.
Mouvement planétaire
La nouvelle règle de l’UE découle, et même va au-delà, de la modification de la convention de Bâle, destinée à limiter la circulation des déchets dangereux entre les pays. Jusque-là, les déchets plastiques figuraient sur la liste verte et étaient donc soumis à une simple déclaration.
Ils sont désormais sur la liste orange : ils nécessitent un accord préalable avant envoi. Davantage contrôlés, les exportateurs doivent donc obtenir l’autorisation de l’Etat destinataire avant de refourguer leurs plastiques impropres, mélangés ou contaminés. Si un pays estime que son industrie n’est pas suffisamment à la pointe pour recycler les déchets envoyés, il peut leur fermer la porte au nez.
Cerise sur le gâteau : même les pays exportateurs qui n’ont pas ratifié la Convention, comme les Etats-Unis, seront soumis à cette règle. Selon le réseau d’ONG Ipen, le pays a exporté l’an dernier 157 000 conteneurs de déchets plastiques mélangés vers des pays en développement. Premier exportateur de plastiques à recycler au monde, il cherche d’ailleurs de nouveaux débouchés, notamment au Kenya, faute de développer l’industrie du recyclage sur son propre territoire.
L’amendement a été proposé par la Norvège. Lors de la COP14, en mai 2019, les 180 pays membres de la convention l’ont adopté.
Le texte était soutenu par plusieurs ONG, dont le Basel Action Network (BAN) ou Break Free From Plastic, afin de limiter la pollution marine : huit millions de tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans les océans. «Pendant trop longtemps, les pays développés comme les Etats-Unis et le Canada ont exporté leurs déchets plastiques et toxiques vers les pays d’Asie en affirmant qu’ils allaient y être recyclés.
Mais au lieu de cela, la plupart de ces déchets contaminés ne pouvant pas être recyclés étaient jetés ou incinérés, ou bien encore se retrouvaient au fond de l’océan», avait commenté en mai dans un communiqué Sara Brosché, conseillère scientifique d’Ipen. Interrogé par le Guardian, le secrétaire exécutif de la Convention de Bâle, Rolph Payet, espère constater une diminution de plastique dans l’océan à l’horizon de cinq ans grâce au nouveau règlement.
«Cet amendement n’est que le début», promet-il.
«Cette décision permettra une plus grande traçabilité des flux mondiaux de déchets plastiques», pointe aussi le site France Diplomatie. Les données planétaires sur la circulation légale et illégale des plastiques restent en effet très incomplètes.
Seneweb
A partir du 1er janvier 2021, on ne pourra plus tranquillement envoyer les déchets plastiques de mauvaise qualité, difficilement recyclables, dans d’autres pays.
Les membres de l’Union européenne auront même interdiction d’exporter leurs déchets plastiques non triés ou dangereux vers des pays non-membres de l’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui rassemble essentiellement des pays développés).
Les mélanges de plastique ne sont en effet pas propices au recyclage de qualité. Chaque famille de cette matière doit normalement être triée à part.
«Ces nouvelles règles indiquent clairement que l’UE assume la responsabilité des déchets qu’elle produit», s’est félicité dans un communiqué Virginijus Sinkevicius, le commissaire européen chargé de l’environnement, des océans et de la pêche.
Le nouveau règlement, plus contraignant, a été établi par la Commission européenne et publié le 22 décembre. Les déchets plastiques «propres» pourront, eux, atterrir chez les pays non-membres de l’OCDE, mais à certaines conditions : le pays destinataire doit être notifié de la demande d’envoi et a le choix d’accepter ou de refuser.
Les pays pauvres, qui réceptionnent souvent les déchets de pays riches, sont ainsi davantage protégés. Bonne nouvelle pour les Etats qui ne souhaitent plus être les poubelles du monde, à l’instar de la Chine mais aussi de la Malaisie et d’autres pays d’Asie.
Mouvement planétaire
La nouvelle règle de l’UE découle, et même va au-delà, de la modification de la convention de Bâle, destinée à limiter la circulation des déchets dangereux entre les pays. Jusque-là, les déchets plastiques figuraient sur la liste verte et étaient donc soumis à une simple déclaration.
Ils sont désormais sur la liste orange : ils nécessitent un accord préalable avant envoi. Davantage contrôlés, les exportateurs doivent donc obtenir l’autorisation de l’Etat destinataire avant de refourguer leurs plastiques impropres, mélangés ou contaminés. Si un pays estime que son industrie n’est pas suffisamment à la pointe pour recycler les déchets envoyés, il peut leur fermer la porte au nez.
Cerise sur le gâteau : même les pays exportateurs qui n’ont pas ratifié la Convention, comme les Etats-Unis, seront soumis à cette règle. Selon le réseau d’ONG Ipen, le pays a exporté l’an dernier 157 000 conteneurs de déchets plastiques mélangés vers des pays en développement. Premier exportateur de plastiques à recycler au monde, il cherche d’ailleurs de nouveaux débouchés, notamment au Kenya, faute de développer l’industrie du recyclage sur son propre territoire.
L’amendement a été proposé par la Norvège. Lors de la COP14, en mai 2019, les 180 pays membres de la convention l’ont adopté.
Le texte était soutenu par plusieurs ONG, dont le Basel Action Network (BAN) ou Break Free From Plastic, afin de limiter la pollution marine : huit millions de tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans les océans. «Pendant trop longtemps, les pays développés comme les Etats-Unis et le Canada ont exporté leurs déchets plastiques et toxiques vers les pays d’Asie en affirmant qu’ils allaient y être recyclés.
Mais au lieu de cela, la plupart de ces déchets contaminés ne pouvant pas être recyclés étaient jetés ou incinérés, ou bien encore se retrouvaient au fond de l’océan», avait commenté en mai dans un communiqué Sara Brosché, conseillère scientifique d’Ipen. Interrogé par le Guardian, le secrétaire exécutif de la Convention de Bâle, Rolph Payet, espère constater une diminution de plastique dans l’océan à l’horizon de cinq ans grâce au nouveau règlement.
«Cet amendement n’est que le début», promet-il.
«Cette décision permettra une plus grande traçabilité des flux mondiaux de déchets plastiques», pointe aussi le site France Diplomatie. Les données planétaires sur la circulation légale et illégale des plastiques restent en effet très incomplètes.
Seneweb