El Hadj Amadou Ndaw, président de la plateforme Synergie Sénégal / Bon lieu (et non banlieue), se défoule sur les autorités, interpellées devant la recrudescence des cas de décès due aux vagues de l’émigration irrégulière. Une situation qui découle d’un "manque de vision des autorités", accuse-t-il, au micro d’iRadio.
"Nous pensons que la plus grande pandémie aujourd’hui, c’est le phénomène du ’’Barça ou Barsakh’’. Et cela s’explique à trois niveaux. D’abord, la mauvaise gestion des ressources halieutiques de ce pays. Parce qu’en grande partie, ce sont des pêcheurs. Et ce n’est pas le propre de ce régime-là. C’est depuis 1993, depuis les ajustements structurels. Ensuite, l’assiette foncière est dilapidée."
Enfin, citant la "faille du système éducatif", Ndaw en déduit que "toutes ces choses combinées" poussent les jeunes à l’aventure le plus souvent au péril de leur vie.
Une situation qu’il regrette d’autant plus que relève-t-il : "l’Europe n’est pas un eldorado. Tous les métiers que les Occidentaux refusaient de faire dans les aéroports, aujourd’hui, ils sont en train de s’y atteler. L’Europe n’est plus pourvoyeuse d’emplois. La terre promise, tout le monde sait que c’est l’Afrique. En 2025, 2030, le quart de la population mondiale sera africain. Donc, la main-d’œuvre est africaine, les chantiers, c’est en Afrique. C’est à nos leaders de prendre leurs responsabilités, de s’émanciper, et de prendre les bonnes décisions."
La plateforme organisait un set setal (opération de nettoiement) à l’école UNESCO de Golf, dans la banlieue dakaroise, hier, pour la préparation de la rentrée des classes prévue le 12 novembre.