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LES DÉFIS QUI ATTENDENT MACKY SALL

LES DÉFIS QUI ATTENDENT MACKY SALL


LES DÉFIS QUI ATTENDENT MACKY SALL
2020 s’achève et 2021 se profile à l’horizon. Pour cette nouvelle année, plusieurs défis attendent le Président de la République, dans le secteur éducatif, pour une année académique apaisée. Il s’agit, entre autres, de veiller au respect du protocole sanitaire pour assurer un bon déroulement de l’année scolaire 2020/2021 à cause de la pandémie de Covid-19 qui sévit toujours, l’orientation des 72 mille nouveaux bacheliers dans les universités publiques. Il devra également se pencher sur la question du respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants qui ne cessent d’alerter.
 

Alors que l’inquiétude ne cesse de grandir, à cause de la hausse des contaminations de Covid-19, il est clair que le Président de la République, Macky Sall, aura fort à faire pour dépêtrer l’année académique 2020/2021 des tentacules de la pandémie. Mais également surtout que l’année scolaire en cours est suit une année fortement impactée par la Covid-19 qui a entrainé une fermeture des écoles et des universités pendant près de six mois.

Cette situation inédite a grandement bouleversé le système éducatif de notre pays, avec des alternatives comme l’enseignement à distance et le numérique pour assurer une continuité pédagogique. Ce qui a fini par poser la question de repenser l’éducation au Sénégal. En effet, dans beaucoup de ses sorties, le président de la République a appelé au développement du numérique à l’école. Macky Sall avait même invité les «ministres concernés à développer le numérique à l’école, à l’université et à orienter 30% des élèves issus du cycle fondamental vers le système professionnel, précisément dans les métiers du numérique».

Selon plusieurs acteurs, cette question nécessite beaucoup de moyens. Pour cause, cela devra se faire avec des métiers qui cadrent avec des aspirations de développement du pays. L’autre défi qui attend Macky Sall en 2021, c’est l’orientation de tous les bacheliers, au nombre de 72 mille. Avec ce chiffre que le Sénégal n’a jamais connu, des inquiétudes pèsent déjà sur la faisabilité, orienter tous les bacheliers dans les universités publiques du pays, à cause de la faible capacité d’accueil dans les universités et de l’inachèvement des infrastructures universitaires ; quand on sait que des problèmes d’orientation se posent chaque année.

 

Des syndicats, comme le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), ont déjà tiré la sonnette d’alarme sur l’inachèvement des infrastructures. «Les infrastructures sont là depuis 5 ans et elles plombent aujourd’hui l’envol des universités. Nous avons besoin impérativement que ces universités-là soient livrées», a déclaré le SAES, avanthier mardi, lors d’une conférence de presse.

Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/Enseignement supérieur et recherche (SUDES/ESR) avait aussi affiché ses inquiétudes sur la nouvelle rentrée universitaire, au regard de l’inachèvement des chantiers et du nombre insuffisant d’enseignants-chercheurs. «C’est globalement dans un contexte de délabrement très avancé de notre système d’enseignement supérieur que nos universités publiques s’apprêtent à accueillir un peu plus de 68000 nouveaux bacheliers.

 

Cette situation est d’autant plus inquiétante que les infrastructures qui auraient dû être livrées depuis ne le sont pas encore et que le gouvernement refuse toujours de donner satisfaction à la revendication du SUDES/ESR de créer un minimum de 500 nouveaux postes de PER par an», avait déclaré le SUDES/ESR dans un communiqué de presse. En effet, les tensions et les demandes sont donc nombreuses concernant la communauté universitaire.

Pour une année apaisée, l’heure est aussi au respect des accords signés avec les syndicats d’enseignants qui ont déjà été sur le pied de guerre après la reprise des cours, le 12 novembre dernier. Macky Sall et son gouvernement devront ainsi instaurer un climat de confiance entre les acteurs.

Urgences locales en 2021

2020, une année post-électorale particulièrement marquée par cette pandémie au coronavirus qui a envahi le monde depuis quelques mois, a ceci de particulier qu’elle a mis en hivernation le calendrier électoral des Sénégalais qui sont restés longtemps confinés, avec leurs leaders politiques, dans leurs foyers. Pour cette année 2021 qui se profile, le chef de l’Etat semble dans l’urgence de réconcilier les citoyens avec leur horloge électorale en fixant une date définitive pour les élections locales. Des joutes qui ont été en berne en 2020, pour cause de report à trois reprises, ce qui prorogeait du coup le mandat des élus locaux (maires, conseillers municipaux et départementaux). Cette anomalie qui ne grandit pas la démocratie sénégalaise appelle, pour beaucoup d’observateurs, une réponse idoine qui transcende les intérêts partisans d’un camp ou d’un autre et qui remette la machine électorale à l’endroit, tout en refusant tout couplage des locales avec les Législatives. Outre les questions de gouvernance politique ou même de gouvernance tout court qui ont été largement malmenées au cours de cette année qui s’achève, le président Macky Sall se devrait également de ne pas éluder la grande interrogation liée au troisième mandat qui turlupine les citoyens. En se prononçant de manière claire et nette sur le refus de tout tripatouillage de la Constitution et en enjambant sa nébuleuse voie du « Ni non ni oui » devant sa possibilité de se représenter pour une troisième fois à la tête de l’Etat sénégalais.

COVID-19 : Ces questions cruciales qui engagent Macky

Particulièrement engagé en tant que premier des Sénégalais dans cette guerre sanitaire que le monde et spécifiquement le Sénégal mènent depuis une année entière, le président de la République est particulièrement attendu ce jour, jeudi 31 décembre, dans son traditionnel discours de fin d’année. Cette pandémie à Covid-19 qui a provoqué plus de 390 morts dans le pays devra certainement être le point focal du discours du chef de l’État. Lequel est attendu notamment sur le bilan de la guerre sanitaire entamée depuis mars dernier avec ses nombreux rebondissements ; comme par ailleurs sur la stratégie de riposte sanitaire, un facteur important dans la guerre surtout en cette période où on parle de seconde vague de coronavirus et qui est par ailleurs plus virulente, le ministre Diouf Sarr. Et toujours dans la même mouvance, Macky Sall devra encore aborder un aspect crucial dans cette riposte, notamment l’implication citoyenne face à la lutte contre la pandémie. Quoiqu’il ait ressassé aux Sénégalais la nécessité de respecter scrupuleusement les mesures barrières !

MARIAME DJIGO

Jeudi 31 Décembre 2020
La Rédaction / Samboudiang Sakho