Pyongyang a décidé de faire grimper la tension d’un cran dans la péninsule. Après les menaces du ministre des Affaires étrangères nord-coréen, la Corée du Nord a sorti l’artillerie lourde.
D’après les informations sud-coréennes et japonaises, le missile balistique intercontinental aurait atteint une altitude maximale près de quinze fois supérieure à celle de la Station spatiale internationale, avant de s’écraser à 200 km des côtes japonaises.
Mais le missile pourrait aller bien plus loin que l’archipel, car Tokyo estime qu’il serait capable de voler 15 000 km. Ce qui signifie qu’il aurait le potentiel de frapper Washington et l’intégralité du territoire des États-Unis.
Ce test semble donc directement dirigé vers l’ennemi américain. D’ailleurs, la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a convoqué une rencontre avec les pays alliés de la région pour évoquer le tir de missile en marge du sommet de la Coopération économique de l’Asie Pacifique à Bangkok.
Une réaction en accord avec la volonté américaine de réaffirmer ces dernières semaines sa capacité à utiliser tous les moyens, y compris nucléaires, pour défendre Séoul et Tokyo face à la menace nord-coréenne. Yoon Suk-yeol, le président sud-coréen, a appelé de son côté à renforcer les moyens de dissuasion face une Corée du Nord qui ne cesse d’améliorer ses capacités militaires.
rfi