Selon l’un de ses proches, Soumaïla Cissé était à Niamey lorsque son état a nécessité qu’il soit évacué vers Paris. Il est ensuite décédé des suites du Covid-19.
« C’est dur, c’est très dur », commente sobrement l’un de ses amis, membre de son parti, l’URD. Soumaïla Cissé venait de retrouver la liberté, il avait été libéré début octobre après avoir été retenu en otage pendant six mois par Al-Qaeda au Maghreb islamique.
Chef de l’opposition, en campagne électorale pour les législatives au moment de son enlèvement, ce natif de Niafunké, près de Tombouctou, était déjà donné grand favori de la future élection présidentielle malienne. Celle qui, d’ici quinze mois, devra sceller la fin de la période de transition, ouverte après le coup d'État du 18 août dernier.
Ancien ministre, ancien président de l’Uemoa, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, Soumaïla Cissé était une figure politique majeure dans son pays mais aussi dans tout le continent africain. Son décès, absolument inattendu, et alors que beaucoup le voyaient déjà prochain président du Mali, est une immense et très triste surprise, aujourd’hui, pour tous les Maliens.