Le manque de liquidité provoque déjà une augmentation des prix dans les marchés. Pour les entreprises, les débrayages dans les banques entraînent un ralentissement de leurs activités. Les transactions bancaires sont bloquées. Recevoir de l'argent ou effectuer des virements pour payer les fournisseurs, les salaires et les marchandises sont quasi impossible.
Mossadeck Bally, président du patronat malien, espère donc que les négociations en cours pourront aboutir rapidement afin que « cette grève prenne fin dans les plus brefs délais ». Pour lui, « une entreprise a besoin de services bancaires tous les jours donc un jour de fermeture est un jour de trop ».Vers un élargissement de la contestation ?
Le patronat réclame d'ailleurs depuis plusieurs semaines l'instauration d'un service minimum dans le secteur bancaire. Le droit de grève étant inscrit dans la Constitution, une telle mesure devra pour être mis en place faire l'objet de concertation entre l'État, les partenaires sociaux et le secteur privé.
Dans sa lutte, la Synabef a reçu ce weekend le soutien de plusieurs organisations syndicales. Dans des communiqués distincts, les travailleurs des secteurs des mines, des collectivités territoriales ou de l'éducation réclament la libération d’Hamadoun Bah. Un élargissement de la mobilisation à d’autres secteurs pourraient donc intervenir si la revendication n’est pas entendue.