Au 22 mars, un millier de cas d’infection par le coronavirus « seulement » étaient détectés dans plus de 40 pays d’Afrique. Ce chiffre semble évidemment assez faible.
Mais qu’il s’agisse d’un décalage dans la diffusion du virus ou d’une faiblesse du recensement, il est illusoire de croire que l’Afrique restera durablement à l’abri.
Or la plupart des pays africains sont bien mal équipés pour répondre à une telle pandémie. C’est le sens de la récente mise en garde de l’OMS suggérant que l’Afrique doit « se préparer au pire ».
En 2016, l’indice de vulnérabilité aux épidémies de la Rand Corporation situait en Afrique 22 des 25 pays les plus vulnérables. Si l’on prend comme indicateur, très imparfait il est vrai, l’épidémie d’Ebola en 2016, on mesure combien la tension exercée par ces épidémies sur un système de santé fragile peut être désastreuse.