Les médias dans le viseur des autorités
À l’approche des élections présidentielles de 2024, l’étau se resserre autour des médias. Pape Ndiaye est le deuxième journaliste incarcéré au Sénégal en moins de quatre mois et figure parmi les professionnels de l’information sous pression depuis plusieurs semaines, illustrant un durcissement des conditions d’exercice du métier.
Le 16 février 2023, Sidya Badji, photo-reporter du journal Sud Quotidien qui couvrait des manifestations dans le quartier de l’opposant Ousmane Sonko, a été interpellé, contrôlé et son matériel confisqué par les forces de l’ordre qui lui ont reproché d’avoir pris “des images compromettantes” qu’il sera contraint de supprimer.
Le 5 novembre 2022, la journaliste reporter d’images Fatou Dione du site d’information Buur News avait été agressée par des forces de l’ordre alors qu’elle couvrait une manifestation interdite.
Le lendemain, le journaliste Pape Alé Niang, directeur du site d’information Dakar Matin, a été arrêté, gardé à vue, inculpé puis placé sous mandat de dépôt pour avoir divulgué des informations “de nature à nuire à la défense nationale”, pour “recel de documents administratifs et militaires”, et pour avoir diffusé de “fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques”. Après une courte remise en liberté, un renvoi en prison, une grève de la faim et une mobilisation générale, dont un appel de 78 journalistes africains et organisations de défense de la liberté de la presse rassemblés par RSF, il a été libéré le 10 janvier 2023.
(Avec RSF)
« Disons qu’actuellement au Sénégal, c’est la liberté de la presse qui est complètement bafouée. Il est important que nous acteurs de la presse puissent porter ce combat pour que l'on ne voit plus de journalistes emprisonnés dans le cadre de leur travail. »
À l’approche des élections présidentielles de 2024, l’étau se resserre autour des médias. Pape Ndiaye est le deuxième journaliste incarcéré au Sénégal en moins de quatre mois et figure parmi les professionnels de l’information sous pression depuis plusieurs semaines, illustrant un durcissement des conditions d’exercice du métier.
Le 16 février 2023, Sidya Badji, photo-reporter du journal Sud Quotidien qui couvrait des manifestations dans le quartier de l’opposant Ousmane Sonko, a été interpellé, contrôlé et son matériel confisqué par les forces de l’ordre qui lui ont reproché d’avoir pris “des images compromettantes” qu’il sera contraint de supprimer.
Le 5 novembre 2022, la journaliste reporter d’images Fatou Dione du site d’information Buur News avait été agressée par des forces de l’ordre alors qu’elle couvrait une manifestation interdite.
Le lendemain, le journaliste Pape Alé Niang, directeur du site d’information Dakar Matin, a été arrêté, gardé à vue, inculpé puis placé sous mandat de dépôt pour avoir divulgué des informations “de nature à nuire à la défense nationale”, pour “recel de documents administratifs et militaires”, et pour avoir diffusé de “fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques”. Après une courte remise en liberté, un renvoi en prison, une grève de la faim et une mobilisation générale, dont un appel de 78 journalistes africains et organisations de défense de la liberté de la presse rassemblés par RSF, il a été libéré le 10 janvier 2023.
(Avec RSF)
« Disons qu’actuellement au Sénégal, c’est la liberté de la presse qui est complètement bafouée. Il est important que nous acteurs de la presse puissent porter ce combat pour que l'on ne voit plus de journalistes emprisonnés dans le cadre de leur travail. »