Dès le départ, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf, a commis une erreur stratégique en promettant la livraison des chantiers dans un délai de deux mois. Ces travaux, amorcés depuis 2015 sous l’ère de Marie Teuw Niane, restent inachevés, et leur état d’avancement ne saurait être imputable au ministre actuel, qui en a hérité. Cependant, la promesse faite lors de sa visite à l’UASZ, le 7 juin 2024, dans le cadre de sa tournée nationale, a soulevé des attentes qu’il n’a pu satisfaire.
Lors de cette visite, le ministre avait affirmé que « dans un délai de deux mois, les chantiers du Programme PGF-Sup et l’aménagement de mille lits universitaires seraient livrés ». À ce jour, cette promesse demeure lettre morte, nourrissant frustration et colère parmi les étudiants, dont les revendications principales portent justement sur ces infrastructures.
Une promesse non tenue, un climat tendu
Face à cet état de fait, ne serait-il pas plus judicieux pour le ministre de revoir sa position et d’appeler les étudiants à faire preuve de patience, avec une communication transparente sur l’état réel des travaux ? Une telle démarche pourrait éviter un bras de fer dont personne ne sortirait gagnant, surtout dans un contexte où les cours, bien que difficiles, se déroulaient malgré tout.
La stratégie actuelle, qui consiste à imposer des mesures draconiennes, telles que la fermeture du campus et la dissolution de structures étudiantes, semble davantage punitive qu’inclusive. Cela risque d’exacerber les tensions et de compromettre l’année académique. Et en cas d’année invalide, qui en paiera le prix ? Les étudiants, déjà fragilisés par les conditions précaires, seraient les premières victimes d’une telle impasse.
Une approche plus inclusive nécessaire
Les revendications des étudiants de l’UASZ sont légitimes, bien qu’on puisse questionner certaines méthodes employées pour les exprimer. Il appartient aux autorités universitaires et ministérielles de proposer des alternatives durables et inclusives, plutôt que des mesures qui risquent de créer plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.
Le maintien du dialogue, l’implication des étudiants dans les prises de décision et une feuille de route claire pour la finalisation des chantiers sont autant de pistes à privilégier. Il est également crucial de réfléchir au sort des étudiants résidant sur le campus et de préserver l’intégrité du calendrier universitaire, un objectif souvent mis en avant mais rarement atteint.
Cette crise à l’UASZ est un rappel que la gestion des universités nécessite une approche fondée sur la concertation et la transparence. L’avenir académique de milliers d’étudiants ne saurait être hypothéqué par des promesses non tenues ou des décisions hâtives. Plutôt que d’attiser les tensions, les parties prenantes doivent chercher une issue qui garantisse à la fois la stabilité et le respect des droits des étudiants.
Ansoumana Dasylva, journaliste au Groupe Médias du Sud
Lors de cette visite, le ministre avait affirmé que « dans un délai de deux mois, les chantiers du Programme PGF-Sup et l’aménagement de mille lits universitaires seraient livrés ». À ce jour, cette promesse demeure lettre morte, nourrissant frustration et colère parmi les étudiants, dont les revendications principales portent justement sur ces infrastructures.
Une promesse non tenue, un climat tendu
Face à cet état de fait, ne serait-il pas plus judicieux pour le ministre de revoir sa position et d’appeler les étudiants à faire preuve de patience, avec une communication transparente sur l’état réel des travaux ? Une telle démarche pourrait éviter un bras de fer dont personne ne sortirait gagnant, surtout dans un contexte où les cours, bien que difficiles, se déroulaient malgré tout.
La stratégie actuelle, qui consiste à imposer des mesures draconiennes, telles que la fermeture du campus et la dissolution de structures étudiantes, semble davantage punitive qu’inclusive. Cela risque d’exacerber les tensions et de compromettre l’année académique. Et en cas d’année invalide, qui en paiera le prix ? Les étudiants, déjà fragilisés par les conditions précaires, seraient les premières victimes d’une telle impasse.
Une approche plus inclusive nécessaire
Les revendications des étudiants de l’UASZ sont légitimes, bien qu’on puisse questionner certaines méthodes employées pour les exprimer. Il appartient aux autorités universitaires et ministérielles de proposer des alternatives durables et inclusives, plutôt que des mesures qui risquent de créer plus de problèmes qu’elles n’en résolvent.
Le maintien du dialogue, l’implication des étudiants dans les prises de décision et une feuille de route claire pour la finalisation des chantiers sont autant de pistes à privilégier. Il est également crucial de réfléchir au sort des étudiants résidant sur le campus et de préserver l’intégrité du calendrier universitaire, un objectif souvent mis en avant mais rarement atteint.
Cette crise à l’UASZ est un rappel que la gestion des universités nécessite une approche fondée sur la concertation et la transparence. L’avenir académique de milliers d’étudiants ne saurait être hypothéqué par des promesses non tenues ou des décisions hâtives. Plutôt que d’attiser les tensions, les parties prenantes doivent chercher une issue qui garantisse à la fois la stabilité et le respect des droits des étudiants.
Ansoumana Dasylva, journaliste au Groupe Médias du Sud